Journée internationale du sport féminin : Marie Prouvensier, handballeuse à l'OGC Nice et battante dans l'âme

La handballeuse Marie Prouvensier, 26 ans, évolue depuis juillet 2019 aux côtés de l'équipe féminine de l'OGC Nice. Elle revient pour France 3 Côte d'Azur sur son sport, son parcours et ses plus belles victoires, à l'occasion de la Journée internationale du sport féminin ce dimanche 24 janvier. 

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Tout a débuté à l'âge de 5 ans : Marie Prouvensier commence le handball, au départ "par besoin de se défouler". Les années filent puis la jeune femme, originaire de Dijon, s'inscrit dans une section sport-étude. C'est à ce moment-là qu'elle a le déclic : elle sait qu'elle veut faire de ce sport son métier.  

La sportive démarre sa carrière professionnelle en 2010 au Cercle Dijon Bourgogne, puis la poursuit au Brest Bretagne Handball avec qui elle gagnera la coupe de France en 2018. Jusqu'en 2017, la handballeuse est régulièrement sélectionnée en équipe de France et décroche même une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Rio. 

Depuis juillet 2019, c'est sur la Côte d'Azur que Marie Prouvensier a posé ses valises : elle évolue aujourd'hui en tant qu'ailière droite au sein de l'équipe féminine de l'OGC Nice. 

À seulement 26 ans, vous avez vécu beaucoup de grands moments : des sélections en équipe de France, une deuxième place aux JO en 2016. Qu'est-ce que ça fait ? 

C'est un honneur d'avoir pu porter un jour le maillot bleu-blanc-rouge. Pouvoir représenter son pays et montrer que les filles pouvaient aussi gagner des titres, c'était cool ! Et puis, quand je vois les résultats des joueuses en équipe de France aujourd'hui, ça prouve bien que le handball féminin français est présent.

Justement, comme dans beaucoup d'autres sports, les femmes restent moins médiatisées et rémunérées que les hommes. Quel regard portez-vous là-dessus ?

Je suis une femme, donc forcément je me sens concernée. Finalement, pourquoi le handball masculin serait plus télévisé que le handball féminin ? Je me pose la question bien sûr, mais après je crois que ce sont des questions de société : depuis toujours, les hommes sont plus rémunérés et plus médiatisés et jusqu'à maintenant on a dû s'adapter et s'habituer. Mais oui, c'est très injuste. 

Des efforts ont été faits dernièrement : les filles de l'équipe de France ont par exemple été diffusées sur TF1, ça a permis de les mettre en lumière. Et certains de nos matches sont retransmis le week-end sur Sport en France donc c'est gratifiant. Les choses évoluent dans le bon sens, même si bien sûr les écarts avec les hommes restent quand même conséquents. 

Mais avec mon équipe, on ne veut pas s'apitoyer : on continue à donner le meilleur de nous-mêmes quand on est sur le terrain pour prouver que le sport féminin est aussi qualitatif que le sport masculin.

D'ailleurs, comment se passent les matches en temps de Covid ? 

Tous les matches sont à huis clos, quasiment depuis le début de la saison. Ce n'est pas facile : le public, c'est quelque chose qui me pousse, je me nourris d'adrénaline. Et si on fait de la compétition, c'est aussi pour donner du spectacle !

Après, les rencontres se tiennent normalement et dans le respect des gestes barrières tant que l'on peut. Par exemple, si une personne extérieure au terrain touche le ballon, il faut le changer. De la même manière, on doit éviter de se taper dans les mains. 

Le seul avantage avec le Covid, c'est que tous les matches sont retransmis en Facebook-Live sur les pages des clubs. Ma mère, qui habite encore à Dijon, est très contente de pouvoir me regarder tout le temps !

Quelle est votre plus belle victoire avec l'OGC Nice jusqu'à maintenant ?

Il n'y a pas forcément une victoire marquante, c'est plutôt une atmosphère. Quand tout le monde est en symbiose sur le terrain, transcendé, je sens que rien ne peut nous arrêter !

Avez-vous rencontré des obstacles au fil de votre carrière ?

Forcément, il y a des sacrifices à faire mais ça ne m'a jamais dérangée : m'entraîner tous les jours pour être meilleure, faire de la musculation, avoir une bonne hygiène de vie, ça n'a jamais été un problème pour moi. Après évidemment, dans des périodes un peu compliquées, il y a des moments de doute, où on a envie de tout arrêter. Mais il suffit souvent de positiver pour que tout rentre dans l'ordre : c'est du mental ! 

J'ai envie de dire que je n'ai pas connu d'échec, tout a été de l'apprentissage. À Brest par exemple, ce n'est pas là où j'ai le plus performé mais c'est là où j'ai le plus appris : j'ai vraiment compris ce qu'était le handball et comment se relever des difficultés.

Qu'aimeriez-vous dire à une petite fille qui voudrait se lancer dans le handball professionnel ?

Il faut être passionné et se dire que le travail acharné paie toujours. Il ne faut jamais abandonner. 

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