Conférence de presse ce matin à Nice, au Centre administratif départemental des Alpes-Maritimes. Sur place, Benoit Huber, directeur de cabinet du préfet, Michèle Guez pour l’ARS, et le professeur Gilles Guérin membre du Conseil scientifique, ont donné les derniers chiffres de l’épidémie.
Devant les journalistes, les représentants de l’ARS, de la préfecture et du Conseil scientifique ont dessinés les traits de la situation épidémique liée au Covid-19.
Le taux d’incidence a gagné 3 points en une semaine. Pour la période écoulée du 18 au 24 octobre, il était dans les Alpes-Maritimes de 59 cas positifs pour 100.000 habitants. Ce 26 octobre, les chiffres communiqués font état de 62 cas pour 100.000 habitants.
La moyenne nationale de cet indicateur est quant à elle de 48, la région PACA indique en revanche 72 cas pour 100.000 habitants.
Le taux de positivité des tests est de 1,5% dans les Alpes-Maritimes, alors qu’il affiche 1,7% au niveau régional et national.
Les hospitalisations toujours d’actualité
Au 20 octobre, 10 personnes se trouvaient dans les services de réanimation du département des Alpes-Maritimes. 27 patients Covid se trouvaient à la même date en hospitalisation conventionnelle. Rappelons que lors de la 4ème vague, un pic de 200 hospitalisations avait été atteint dans le département.
Les structures hospitalières azuréennes ne connaissent pas de tension particulière liée à la Covid. A Cannes par exemple, l’hôpital Simone-Veil indique que 4 patients Covid sont dans l'unité de 5 lits dédiés à ce type de prise en charge au sein du service infectiologie. Ces chambres n’ont jamais été « désarmées » depuis leur mise en place et deux de ces patients proviennent des admissions aux urgences. Ces « flux modestes » ne font pas entrevoir dans cet établissement, pour le moment, la prévision d’une augmentation de capacité.
Piqûre de rappel
Le professeur Guérin a continué d’inciter à la vaccination, y compris pour les personnes les plus âgées car toutes ne sont pas vaccinées. Un tiers de la population maralpine éligible à la 3ème dose l’a déjà reçue. « C’est trop peu » estime-t-il. Cette dose de rappel concerne notamment les résidents des EHPAD, des USLD et des résidences autonomie. Les personnes de plus de 65 ans sont aussi concernées, tout comme celles pouvant développer des formes graves de la maladie, ou les personnes atteintes de comorbidité(s).
Par ailleurs, 93% des habitants du département disposent d’un schéma vaccinal complet alors que seulement 84% des Français le possède.
Le professeur Guérin prévient qu’il n’y aura « pas que le Covid cet hiver » avec l’arrivée de la grippe saisonnière. Quelque 5000 personnes décèdent chaque année ou presque de cette maladie. Le membre du Conseil scientifique a indiqué qu'il était possible de se faire les deux vaccins, l'un protégeant contre les formes graves de la Covid ou contre la grippe. « On peut faire les deux » a-t-il indiqué, « un sur l'épaule droite, et l'autre sur l'épaule gauche ».