"La fin annoncée d'un déséquilibre historique" : 50 internes de médecine supplémentaires formés à Nice l'an prochain

Le manque de médecins dans les hôpitaux azuréens serait-il en passe d'être résolu ? Ce manque chronique de personnel pourrait être en partie résolu, à Nice, avec l'octroi de 50 places d'interne supplémentaires "dès 2025". 175 internes sont actuellement formés à Nice par le CHU.

Dans un courrier adressé au doyen de l'UFR de médecine de Nice, le professeur Jean Dellamonica, ce vendredi 15 mars, Christian Estrosi annonce la bonne nouvelle. Celle de 50 postes d'internes supplémentaires octroyés "dès 2025" qui "pourront être répartis sur notre subdivision pour ensuite atteindre la cible de 282 postes nécessaires pour 2027". Soit une augmentation de plus de 50% en seulement quatre ans.

Par ces quelques chiffres, le maire de Nice se félicite de combler un delta, celui qui fait de la cinquième ville de France la 26e au classement national des internes.

Le maire se félicite d'avoir obtenu "une réponse d'ampleur" de la ministre du Travail, Catherine Vautrin, après des échanges avec son homologue à la santé, Frédéric Valletoux.

Cet octroi de places supplémentaires devrait permettre d'obtenir davantage de praticiens spécialisés en cours de formation. Sur les réseaux sociaux, Christian Estrosi s'en est félicité.

Publié par @cestrosi
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Dans ce courrier adressé au doyen, Christian Estrosi loue une réaction qui était "attendue de la part de notre Centre Hospitalier Universitaire de Nice et de sa Faculté de Médecine, par les généraux et par la médecine de ville".

Une zone "sous-dotée"

Du côté du CHU, par communiqué de presse ce 19 mars, on prévoit littéralement "la fin annoncée d'un déséquilibre historique".

Et de rappeler que ce nombre d’internes en médecine est fixé par l’État et que la ville de Nice est "sous-dotée". Pour cette année en cours, les internes formés au CHU sont au nombre de 175.

Pas de quoi "renouveler un nombre suffisant de médecins pour répondre à des besoins de plus en plus importants liés au vieillissement global de la population (maladies chroniques et polypathologies) et à la disparité des répartitions des médecins sur le territoire maralpin" pour le CHU de Nice.

Lutter contre les déserts médicaux ?

Le CHU note que l'accroissement du nombre d'internes peut soulager l'ensemble du système de santé, à commencer par "les parties les plus éloignées et enclavées de notre territoire" qui "peinent à disposer du nombre suffisant de médecins pour répondre aux besoins des populations".

Former localement des médecins à Nice ouvre aussi la possibilité de "disposer à terme de professionnels qui connaissent les problématiques locales et parfois issus eux-mêmes des territoires de l’arrière-pays niçois" et le CHU y voit une opportunité de "fidéliser les praticiens locaux et éviter le nomadisme médical". 

"C’est une promesse pour l’avenir et la garantie d’offrir toutes les disciplines de médecine, de chirurgie et d’obstétrique depuis son Unité de Formation et de Recherche de médecine et l’établissement ressource du groupement hospitalier de territoire" poursuit le centre universitaire hospitalier qui dépend des offres de formation locales pour développer son vivier de médecins.

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