Elles avaient leurs quartiers prés du Negresco ou du Palais de la Méditerranée. 14 prostituées roumaines ont été arrêtées lundi. Le réseau était contrôlé par une organisation criminelle basée en Roumaine.
La Police Judiciaire de Nice, qui enquêtait depuis juin 2011 sur ce réseau, a procédé depuis lundi à 14 interpellations. Jeudi, six personnes étaient en garde à vue et certaines devraient être déférées devant la justice d'ici à vendredi.
Des prostituées ont été entendues par la police puis remises en liberté, à l'exception de celles soupçonnées de proxénétisme. Ces dernières, des "premières filles", sont soupçonnées de participer au fonctionnement du réseau en collectant l'argent auprès des autres prostituées pour l'envoyer en Roumanie.
Une restauratrice et un ferrailleur
Les proxénètes, installés dans les villes roumaines de Pitesti et Campulung, ne venaient que très occasionnellement à Nice. La police niçoise a interpellé des présumés "intermédiaires", des Roumains installés sur la Côte d'Azur qui accueillaient les prostituées et les plaçaient sur le trottoir et réglaient leurs problèmes matériels, voire leurs litiges avec d'autres réseaux locaux. Parmi eux, on compte une restauratrice et un ferrailleur.
La police estime que ce réseau roumain a pu prendre la place laissée vacante dans les rues de Nice après le démantèlement d'un réseau bulgare en 2010.
Dans les squares ou les voitures
Les prostituées roumaines avaient leurs quartiers à proximité de la Promenade des Anglais, près des établissements de luxe du Negresco et du Palais de la Méditerranée. Elles exerçaient une prostitution de voie publique dans les squares ou les voitures, voire parfois au domicile de leurs clients.
La police a compté quelque 45 prostituées différentes depuis le début de son enquête, même si une quinzaine de filles travaillaient, en moyenne, en même temps. Certaines venaient directement de Roumanie, d'autres avaient auparavant travaillé dans d'autres pays européens comme l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie.
"Beaucoup d'argent" était acheminé en Roumanie via des mandats de la Western Union aux proxénètes, soupçonnés d'avoir des activités criminelles dans plusieurs pays européens.