Le skieur niçois de 25 ans participait à ses premiers Jeux Olympiques à Pékin. Il est rentré sans médaille, mais avec des émotions et de l'expérience à revendre... Fermement décidé à retenter sa chance !
Il savoure un bref répit dans la maison familiale, sur les hauteurs de Nice. Avant de repartir à l'entraînement et à la compétition. Matthieu Bailet a pour base arrière Saint Roman de Bellet. Bailet, Bellet... Ça ne s'invente pas. Et ça ne pouvait être qu'un grand cru ! Même si l'enneigement des collines niçoises ne prédestine pas forcément au ski alpin...
Lui qui a fait ses débuts en ski à l'âge de deux ans et qui a ses habitudes à Auron, est de retour de Pékin depuis quelques heures à peine. Matthieu Bailet a fait le plein d'émotions et son enthousiasme est communicatif. Même si...
Il se confie ce 14 février, depuis Nice :
Engagé sur deux compétitions, la descente et le Super G, le skieur azuréen rentre sans aucune médaille donc forcément frustré. "Mais je rentre de Beijing sans aucun regret," affirme-t-il.
Ses premiers Jeux Olympiques, il a choisi de les vivre à fond. Et ils resteront à jamais gravés dans sa mémoire.
C'est pour ce genre de moments que je fais ce sport, que je fais ces sacrifices. Une course d'un jour, ça n'a rien à voir avec les circuits de coupe du monde.
Matthieu Bailet
Une décharge d'adrénaline, à la fois un stress et une joie, que le Niçois a savouré au maximum. "Pour moi, c'est ça les Jeux Olympiques : des larmes aux yeux mais un sourire en même temps." Aucune raison de jouer sur la retenue, donc. Et puis de toute façon, ce n'est pas vraiment dans ses habitudes :
Si c'était à refaire, je referais exactement la même chose !
Matthieu Bailet
"Mon objectif, en soi, c'était d'être sélectionné. Et une fois là-bas je ne voulais pas me contenter de viser les places 4, 5 ou 6. C'est sûr, 6ème sur une course olympique, ça aurait été un beau résultat. Mais je suis fier d'avoir joué le podium."
Et c'est vrai que sur les premiers temps intermédiaires en descente, Matthieu a viré parmi les premiers, avant de partir à la faute. Dommage. Mais ce n'est que partie remise. Aucun regret, et de l'expérience accumulée pour la suite de sa carrière.
Reste cette autre frustration, ces jeux un peu bizarres, avec la sensation de "vivre un film de science fiction" : "dès l'instant où nous avons atterri sur le territoire chinois nous n'avons vu que des gens en blouse, scotchés de partout... On ne voyait pas un bout de peau... Ils ont même trouvé le moyen de faire passer des tests PCR aux valises !"
C'est décidé : Matthieu se prépare déjà pour les jeux de 2026. Ne serait-ce que pour goûter au plaisir de vivre ces moments incroyables aux côtés de spectateurs.