Sur le réseau social Twitter, le chef du parti Reconquête a indiqué qu'il ne présenterait pas de candidat face à Eric Ciotti, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan. Ce pacte de non-agression politique va-t-il s'étendre à d'autres territoires ?
A quelques semaines des élections législatives, les rumeurs fusent. Qui se présentera ? Dans quelle circonscription ? Et surtout qui fera alliance avec qui ? Avec cette annonce, Eric Zemmour ne parle pas d'alliance mais plutôt d'une "union nationale".
Ce mercredi 27 avril, l'ex-candidat à la présidentielle, a annoncé sur Twitter que son parti Reconquête ne présenterait pas de candidat face à Eric Ciotti pour les élections législatives. Ce dernier, qui appartient au parti Les Républicains (LR), est déjà le député en place dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, et ce depuis 2007. Est-ce donc bien la preuve d'une volonté "d'union nationale" de la part d'Eric Zemmour ou bien un retrait raisonnable face à une victoire assurée du député LR ?
Si le premier intéressé n'a pas réagi, Christian Estrosi, le maire de Nice a quant à lui choisit de pointer du doigt cette annonce particulière. "L’alliance ancienne et discrète d'Eric Ciotti avec l’extrême droite éclate enfin au grand jour", écrit-il sur Twitter également. Une allusion à peine voilée au scrutin de 2017 : Philippe Vardon, candidat du RN, avait alors renoncé à se présenter dans la première circonscription, face à Eric Ciotti.
Des candidats RN ou Reconquête pour la Côte d'Azur ?
Lors du premier tour de l'élection présidentielle, Eric Zemmour a réuni 13,25% des voix dans le Var et 14% dans les Alpes-Maritimes. Un score presque deux fois supérieur à son score national (7,07%). Pourtant, il est encore difficile de percevoir où il décidera d'implanter ses candidats sur le territoire de la Côte d'Azur, une terre déjà bien occupée par son parti concurrent le Rassemblement National (RN).
Jordan Bardella, qui était l'invité du 19/20 ce jeudi 28 avril sur France 3 Côte d'Azur, a présenté à Fréjus la liste des candidats du RN dans le Var pour les élections législatives dans la journée. Il était pressenti pour présenter sa candidature pour la circonscription de Saint-Tropez mais finalement, cela n'a pas été le cas. Dans cette ville, Eric Zemmour avait dépassé les 22% au premier tour de la présidentielle, devancé d'une soixantaine de voix par Marine Le Pen.
Le parti Reconquête prévoit également d'annoncer sa liste de candidats ce jeudi 28 avril, comme l'a confirmé Patrick Isnard, le coordinateur en région PACA du parti d'Eric Zemmour. Selon lui, une grande "union nationale" entre le RN et Reconquête n'est pas prévue :
Nous devrions présenter un candidat dans presque toutes les circonscriptions en France. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est dommage. On aurait pu faire un score historique et remporter presque toutes les circonscriptions dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, c'était sûr.
Patrick Isnard
Jordan Bardella, président du RN par intérim, n'est pas aussi catégorique. Lors de son passage à Fréjus jeudi 28 avril, il a déclaré qu'il y avait une "possibilité de travailler à l'avenir" avec des personnes comme Stanislas Rigault, président de Génération Z, la branche des jeunes militants pour Eric Zemmour. Toutefois, il a également qualifié la "stratégie d'Eric Zemmour" de "voie sans issue" lors de la conférence de presse qui a suivi.