Les championnats de France de bras de fer sportif ont eu lieu ce samedi 31 juillet à Drap dans les Alpes-Maritimes. Une centaine d'athlètes se sont disputé les titres à la force des biceps. Parmi eux, le Niçois Allan Barberis a remporté le titre de champion de France.
Drap dans les Alpes-Maritimes a accueilli ce 31 juillet les championnats de France de bras de fer sportif. La discipline méconnue du grand public a obtenu en 2019 l'agrément du ministère des Sports.
La voilà en route pour une professionnalisation. Ce samedi 31 juillet, ils étaient une centaine à se disputer des titres de champions de France dans 14 catégories (9 chez les hommes, 2 chez les juniors, puis une féminine, une handisport, une vétéran).
Les adversaires s'empoignent les mains et au "Ready, Go !" de l'arbitre, le match commence.
Les athlètes sont venus de toute la France pour se retrouver à Drap, certains parfois des DOM-TOM.
Comme cette délégation de trois Tahitiens arrivée à Nice en début de semaine :
Le favori pour ces championnats de France était bien sur Niçois. Allan Barberis, multiple champion en France et à l'international fait partie du club "Le pacte des ferristes".
Il a terminé premier dans sa catégorie (-110kg) en bras droit et en bras gauche. Et son plus grand exploit : premier de l'Open !
Car les vainqueurs de chaque catégorie entrent dans une nouvelle compétition appelée l'Open, et un champion des champions y est sacré. Allan Barberis a donc été sacré champion de France.
J'étais au top du top début juillet, j'ai fait un combat qui a été très engageant, ça m'a fatigué le bras. Mais je me suis énormément entraîné pendant le confinement, je n'avais que ça en tête.
Il a été invaincu tout au long de la compétition. Le ferriste se donne aussi quelques années pour finir sur un podium aux championnats du monde.
En 2019, lors de sa dernière participation, il avait terminé 9e, déjà "une très belle place".
Nous l'avions rencontré en décembre 2019 durant un de ses entraînements à Drap :
Un sport en cours de démocratisation
Patrick Piazzon, ancien vice champion de France amateur et créateur du club niçois "Le pacte des ferristes" parle de son sport avec passion.
"Le bras de fer est méconnu du grand public, mais pourtant, tout le monde a déjà fait un bras de fer dans sa vie. Ce sport a une image associée à des loubards ou des gens de mauvaise fréquentation, mais il faut le démocratiser, et ça arrive doucement, grâce aux réseaux sociaux et à la professionnalisation qui est en route".
C'est lui qui a organisé ces championnats de France ce week-end, avec Aymeric Pradines, multiple champion de France et reconnu à l'international.
La France a encore du retard sur cette démocratisation tant désirée. Aux Etats-Unis ou dans l'Europe de l'Est, le sport est beaucoup plus populaire. La Fédération Française de Force veut démocratiser cette discipline.
"On est en train de former des entraîneurs. On étend le processus sur des salles avec qui nous avons un partenariat pour professionnaliser la discipline. Pour faire grandir le bras de fer, il faut le rendre plus crédible et qu’il y ait plus de formations" explique Aymeric Pradines.
Dans les mois à venir, la discipline devrait obtenir la délégation du ministère des Sports et faire un pas de plus vers cette reconnaissance. Le rêve serait de voir des ferristes aux Jeux Olympiques. "C'est quasi sûr pour les jeux paralympiques de 2028, on espère peut-être 2032 pour les valides."
À Drap, les deux hommes veulent faire de cet événement une fête, comme pour oublier que l'édition 2020 n'a pas pu avoir lieu.
Il y a des tests antigéniques à l'entrée pour les gens qui n'auront pas leur pass sanitaire. Il y a aussi une démonstration de Strongman, les hommes les plus forts de France. Ils tirent un camion, soulevent des boules d'atlas... Il y a le côté sportif, mais c'est aussi un show.
Félicitations au Niçois !