Si l'été a débuté, il est encore possible pour les jeunes de trouver un emploi saisonnier en Provence. Mais pour y parvenir, il faut suivre certains conseils qui peuvent mettre en avant votre candidature.
A l'heure des vacances, certains cherchent un job d'été. Les mois de juillet et août sont l'occasion pour de nombreux jeunes de dégoter un emploi saisonnier afin de se faire un peu d'argent de poche. Mais il n'est pas toujours évident de trouver un travail, surtout quand la saison a débuté.
Hôtellerie, restaurations, musées, plages privées ou festivals d’été… Les secteurs qui proposent de trouver un premier emploi sont légion, par exemple, en Côte d’Azur, mais ils ne vous exonèrent pas d’un CV ou du fameux entretien. Alors, comment faire pour réussir ce passage initiatique dans la vie professionnel ?
Valoriser son CV
Sésame incontournable pour déclencher l'intérêt d'un recruteur, le curriculum vitae. Tous les soins doivent lui être apporté, pour Anne-Catherine Périgard, responsable de service à la direction de la jeunesse de la Ville d'Antibes : "Nous indiquons au jeune qu’il est préférable que son CV soit rédigé sur une page et qu’il soit bien structuré. Il doit être agréable à lire et soigné. Le candidat peut étoffer son CV même s’il n’a pas beaucoup d’expérience professionnelle en détaillant ses formations et l’ensemble de son parcours scolaire. Le candidat peut être amené à préciser son objectif en lien avec sa recherche."
Le candidat doit mettre en lumière ses compétences, qualités, centres d’intérêts, activités pratiquées, qu’elles soient sportives, culturelles ou bénévoles.
Anne-Catherine Périgardà France 3 Côte d'Azur
Souvent famélique au jeune âge, quand l'expérience professionnelle n'est qu'un lointain horizon, le CV du candidat doit "valoriser les stages en entreprise, en précisant le nom de cette dernière, les tâches effectuées ainsi que la durée du stage en question. Si plusieurs stages ont été accomplis, ne pas hésiter à tous les citer." Un des rares atouts qu'il est parfois possible de mettre en lien avec le monde professionnel.
Alors qu'un très grand nombre d'emplois est tourné, voire dédié au tourisme, il est conseillé de "rajouter les mentions relatives aux langues parlées, ce qui constitue un atout majeur ainsi que les séjours à l’étranger effectué."
"Il est également possible de rajouter une mention relative à la mobilité, notamment au permis de conduire, ce qui permet de démontrer l’autonomie du candidat. Les compétences informatiques avec la pratique de certains logiciels, traitement de texte doivent également apparaitre" fait savoir Anne-Catherine Périgard.
Accompagnement sur mesure
Les services de l'agglomération antiboise proposent un accompagnement au cas par cas pour faciliter cette insertion à l'emploi. Des ateliers gratuits, pour les 16-25 ans, sont accessibles.
Ils permettent d'apporter une aide pour la rédaction du curriculum vitae, de la lettre de motivation, de l'actualisation de ces documents après de premières expériences professionnelles. Des conseils sont aussi distillés par les animateurs pour que le candidat soit en mesure de valorisation son savoir-faire, son savoir être, et ses diverses expériences. Les candidats peuvent ensuite imprimer ces documents et repartir avec.
La Mission Locale Antipolis apporte son aide aux jeunes azuréens qui sont dans une démarche d’insertion, la médiathèque Albert Camus propose à travers de la cité des métiers, des ateliers en lien vers l’emploi et la formation.
Au cours du mois de mars, 4 salons ont été organisés par la ville d'Antibes. Un moyen de collecter les offres d'emploi auprès des acteurs économiques locaux (commerces, restaurants, structures de loisirs...) puis de les soumettre aux jeunes. "Au total, ce sont plus de 1750 personnes qui sont passées sur les salons dont près de 580 jeunes sur le 'salon Jobs d’été 17- 25 ans'." explique Anne-Catherine Périgard.
Ce sont également 27 ateliers thématiques qui ont été proposés au public désireux de travailler sur son CV, d’apprendre à passer un entretien d’embauche et même de s’engager comme volontaire en Europe. Ils ont bénéficié à plus de 2000 personnes cette année.
Des contraintes légales à respecter pour les plus jeunes
Les secteurs qui recrutent des employés saisonniers pour cette période, auxquels postulent de nombreux jeunes, sont contraints par le code du travail à veiller à respecter certaines règles. La durée du travail du mineur de 14 à moins de 16 ans,
Pour un adolescent âgé de 14 ans à moins de 16 ans, la durée du travail pendant ses vacances scolaires ne peut aller au-delà de 35 heures par semaine. Chaque jour, l'employé ne peut effectuer plus de 7 heures par jour, cela peut aller jusqu'à 8 heures par jour pour les 16-18 ans.
La loi stipule que "des dérogations sont toutefois possibles, selon des modalités différentes en fonction de la date de conclusion du contrat de travail".
Il est également interdit de demander à un employé mineur d'effectuer un rythme de travail qui n'est pas appliqué à des adultes dans l'entreprise. "La durée du travail des intéressés ne peut en aucun cas être supérieure à la durée quotidienne ou hebdomadaire normale du travail des adultes employés dans l’établissement" précise ainsi la loi.
L'employé mineur ne peut dépasser 4 heures 1/2 de travail ininterrompu, un temps de pause de 30 minutes consécutives est obligatoire ce laps de temps dépassé.
Le temps de repos hebdomadaire est également strictement encadré. Au quotidien, il doit être de 12 heures consécutives, il est porté à 14 heures d'affilée pour les moins de 16 ans.
Une dérogation est quant à elle possible quant aux deux jours de repos hebdomadaire consécutifs. Il faudra en revanche que les caractéristiques particulières de l’activité le justifient.
Première publication en avril 2023.
