Les proches d'Eric Cokini (Nice), retenu à Moscou, en appellent à François Hollande

Les proches d'Eric Cokini, chef d'entreprise niçois, assigné à résidence à Moscou dans l'attente d'une éventuelle extradition vers l'Ouzbékistan, ont demandé à François Hollande d'intercéder en leur faveur auprès de Vladimir Poutine.

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Le père d'Eric Cokini et son épouse Dildora ont fait parvenir des courriers à l'Elysée, appellant le président français à évoquer cette affaire avec son homologue russe cette semaine.
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Eric Cokini est "le jouet d'un règlement de compte politique au plus haut sommet de l'Etat ouzbek, (...) donc on s'adresse aux politiques", a expliqué Me Philippe Soussi lors d'un point presse à Nice.


Accusé sans preuve, selon ses avocats, de "crimes économiques", Eric Cokini, 48 ans, a été placé par la justice russe en liberté surveillée en mars, après versement d'une caution de 80.000 euros.
Sous le coup d'un mandat d'arrêt international lancé en 2011 par l'Ouzbékistan -mandat dont il ignorait tout-, l'homme d'affaires avait été interpellé en janvier à Moscou où il s'était rendu dans le cadre d'un échange universitaire franco-russe.
Tachkent veut l'obliger à "dénoncer de hauts fonctionnaires qui gênent le pouvoir en place", estime Me Soussi. Or s'il est extradé vers cette "dictature", "sa vie est en jeu", selon lui.

L'acte d'accusation ouzbek stipulerait qu'Eric Cokini aurait "corrompu un fonctionnaire ouzbek non identifié" mais "comment peut-il y avoir un corrupteur s'il n'y a pas de corrompu?", s'est insurgé son père, Marcel Cokini.


Le Français a passé une dizaine d'années en Ouzbékistan où il aidait des entreprises françaises (comme la Société générale ou Airbus) à s'implanter, grâce à son carnet d'adresses, selon ses avocats.
Selon le site d'informations ouzbèke Fergana, il aurait "organisé des livraisons de parfums à Tachkent" et "participé directement ou indirectement à la création de ce business pour le compte de la fille aînée du président (ouzbek), Goulnara Karimova".
Cette quadragénaire est récemment tombée en disgrâce alors qu'elle était jusqu'alors considérée comme une possible prétendante à la succession de son père, le président Islam Karimov, au pouvoir depuis 1991.
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