C'est jour de match pour l'OGC Nice. Et pas n'importe lequel, avec une rencontre en Moldavie, ce jeudi 9 mars, pour un 8es de finale qui s'annonce forcément compliqué. Après l'élimination du PSG en Ligue des champions, Nice porte seul l'étendard tricolore sur la scène européenne.
Pour espérer atteindre les quarts de finale de la Ligue Europa Conférence, Nice a fait un déplacement de près de 1800 km pour affronter ce jeudi, à 18h45 en match aller, le Sheriff Tiraspol.
Hier, certains publiaient des photos de la capitale où va se jouer le match contre le club de Tiraspol.
L'OGC a eu beau avoir déconseillé le déplacement en Moldavie à ses supporters pour des raisons de sécurité, certains n'ont pas craint ce voyage à l'est de l'Europe.
Seul au monde
Le Sheriff Tiraspol, avec ses 19 titres de champion depuis 2001, est sans rival en Moldavie. Le club qui a disputé la Ligue des champions la saison dernière est aussi un symbole, celui de la Transdniestrie (ou Transnistrie), cette bande de terre orientale, prorusse, ayant fait sécession de la Moldavie.
Située à la frontière ukrainienne, cette région fait l'objet de tensions depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, en février 2022, des tensions qui se sont amplifiées récemment.
Le 24 février, le ministère russe des Affaires étrangères a même annoncé que la Russie "répliquerait" à toute "provocation" militaire ukrainienne dans la région de Transdniestrie, où Moscou dispose d'un contingent militaire.
C'est dans ce lourd contexte que l'OGC Nice a débarqué, mercredi en milieu de journée, à Chisinau, la capitale de la Moldavie où aura lieu la rencontre, puisque l'UEFA ne permet plus au Sheriff de disputer ses matches en compétitions européennes à Tiraspol.
"Trouver la solution rapidement"
Sur place depuis lundi, la direction de la sécurité du club a cherché à anticiper le moindre problème, en collaboration avec les différentes représentations françaises dans la région mais aussi la police locale. Car, contrairement à leur déplacement à Belgrade pour y affronter le Partizan (1-1) durant la phase de poules, les supporteurs niçois n'ont pas, cette fois-ci, pris tous le même avion.
Ce jeudi, environ 70 d'entre eux sont attendus dans le stade pour supporter leur club.
Le Partizan Belgrade est d'ailleurs le dernier adversaire à s'être présenté sur la pelouse de Chisinau, en barrages retour de C4, le 23 février dernier. Malgré le huis clos décrété par l'UEFA à peine 48 heures avant la rencontre, en raison de l'insécurité actuelle, le Sheriff a remonté son handicap de l'aller (1-0) pour se qualifier (3-1).
Didier Digard et ses joueurs savent que l'adversaire, reversé de la Ligue Europa en tant que 3e de sa poule derrière les Anglais de Manchester United et les Espagnols la Real Sociedad, sera coriace.
Le Sheriff Tiraspol possède un fort contingent africain, dont le latéral droit ivoirien, Armel Zohouri, 21 ans, passé par... Nice et prêté à Lausanne la saison dernière.
Quel effectif pour Nice ?
Sans certains de ses joueurs majeurs blessés (Ramsey, Diop, Pépé et Mendy) ou non qualifié (Barkley), Didier Digard appréhende la rencontre autrement qu'un match de L1, où il est invaincu depuis sa prise de fonction (six victoires et trois nuls).
Cela se prépare forcément différemment, car c'est à élimination directe, lâche-t-il. On n'a pas douze journées, ensuite, pour trouver la solution. Là, il faut la trouver très rapidement et être très réactifs
Didier Digard, entraineur de l'OGC NiceAgence France-Presse
Après le nul à domicile contre Auxerre (1-1) vendredi, il a dû "laver les têtes" pour garder la dynamique actuelle, mais aussi pour impliquer l'effectif afin de ne pas faillir lors du deuxième déplacement de la semaine, à Nantes, dimanche.
"Il va falloir être très attentifs", relève Digard, qui entend poursuivre son parcours européen sans pour autant abandonner tout espoir en championnat (7e).
La composition probable a elle été communiqué hier : Schmeichel - Lotomba, Todibo, Dante (cap), Bard - Ndayishimiye, Boudaoui, Thuram - Bouanani, Moffi, Laborde
Une équipe qui doit être à la hauteur pour éviter tout piège, et un match retour piège à l'Allianz Riviera. En tant qu'ultime représentant français sur la scène européenne, l'OGC Nice se doit bien ça.
-Avec AFP