Les tentes des demandeurs d'asile, présentes depuis des mois au pied de l'église du Voeu, pourront continuer à s'installer tous les soirs. Au grand soulagement des associations de défense des droits de l'Homme.
La justice a rejeté la demande d'expulsion déposée par la ville de Nice ce mardi 11 juillet. Les tentes sont démontées tous les matins, remontées tous les soirs, et ce depuis des mois... L'église du Voeu est devenue un lieu de repli pour des demandeurs d'asile pour lesquels il n'existe aucune place ailleurs.
Certaines voix politiques s'étaient émues de leur présence, mais globalement, dans le quartier, elle passe relativement inaperçue.
Pas d'atteinte à la salubrité publique
Saisi par la ville de Nice, le juge des référés a estimé "que les risques allégués pour la salubrité publique et la sécurité publique n’étaient pas établis", et que les conditions pour une mesure d'expulsion en urgence n'étaient pas réunies.
Le communiqué du tribunal administratif développe en ces termes : "En ce qui concerne la salubrité publique, il a été relevé que les abords de l’église étaient maintenus en état de propreté par les occupants eux-mêmes, qu’il y avait un conteneur à déchets et des toilettes publiques à proximité, et que la présence de rats, qui est un problème général dans toute la ville, ne pouvait pas être imputée à ces occupants."
Une victoire les associations d'aide aux migrants
En ce qui concerne la sécurité publique, le juge relève que les troubles liés à l'occupation nocturne des lieux ne sont pas significatifs. Par ailleurs, les travaux que la ville de Nice envisage de réaliser pour renforcer les fondations de l'église ne justifient pas, eux non plus, une mesure d'expulsion en urgence.
Il s'agit d'une victoire pour les associations de défense des droits de l'Homme, notamment du Secours Catholique et de la Cimade, qui défendent les intérêts des demandeurs d'asile.