La nuit dernière était très redoutée à Nice. Le jour-même, les réseaux sociaux avaient relayé des appels à rassemblement place Massena. Les importants moyens mobilisés ont permis d'éviter la casse. Au total, la nuit dernière 33 personnes ont été interpellées.
Sûrement grâce aux importants dispositifs de police, la nuit à Nice n'a pas connu de violences démesurées. Pourtant dès 21 heures la tension était palpable dans les artères principales de la ville.
Toute la journée des appels avaient été relayés sur le net pour "inviter" à un rassemblement place Massena, muni de projectiles ou d'armes.
Selon le Préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, "des bandes de jeunes et moins jeunes avaient l'intention de s'attaquer à nos enseignes commerciales. L'observation des réseaux sociaux nous a permis de voir que des magasins étaient ciblés. A partir de là, on a réparti nos forces pour les surprendre, les empêcher et les interpeller".
Préoccupant
Une chose est sûre, il y avait bien de la part des personnes sur place le souhait de casser ou détruire. Ont été retrouvés, sur les personnes interpellées, bidons d'essence ou encore pics à glace.
Selon les autorités on est face là à "des comportements de pillages d'opportunité". Selon nos informations, à part la boutique Kway, il ne semble pas à cette heure y avoir eu beaucoup de dégâts concernant les enseignes du centre-ville.
Jusque tard dans la nuit, force de police, gendarmes, pompiers, unité du Raid et l'appui d'un hélicoptère ont permis de calmer le jeu.
Dans un tweet, le maire de Nice, Christian Estrosi a expliqué que ces actes de vandalisme se devaient d'être punis.
Selon un bilan officiel, 2 voitures ont été brûlées à Nice et une quinzaine de poubelles sur le département, à Grasse ou encore Beausoleil. Le dispositif visant à interdire le transport d'armes de catégorie C et D a été reconduit ainsi que la vente et l'utilisation d'engins pyrotechniques.
Ce matin dans le centre de Nice les riverains que nous avons rencontrés ne cachent pas leur colère : "c'est désolant, cela n'a rien à voir avec la mort de Nahel, ils sont juste là pour piller !". La gérante du magasin K-Way est venue constater les dégâts. Elle se sent impuissante.
Beaucoup redoutent la nuit prochaine et la possibilité de nouveaux heurts.