Un nouveau bilan réalisé par les forces de l'ordre dans la soirée fait état de 63 interpellations. Un avion de surveillance a également été déployé pour faire face à une flambée de violences dans le centre-ville.
Les violences ont franchi un nouveau cap ce soir à Marseille. La cité phocéenne est le théâtre de pillages dans de nombreuses boutiques du centre-ville, selon les informations recueillies par France 3 Provence-Alpes. Une armurerie a été prise pour cible par les émeutiers, soupçonnés d'avoir dérobé des fusils de chasse, mais pas de munitions, indique une source policière à franceinfo, qui ajoute qu'un individu a été interpellé à proximité avec un fusil de chasse provenant probablement de l'armurerie.
Des violences qui ont notamment eu lieu rue de Rome et rue Saint-Ferréol où des magasins ont été vandalisés et une parfumerie Séphora pillée tout comme une boutique Lancel. Le Raid est mobilisé à Marseille, ce vendredi soir, pour faire face aux émeutiers, indique la source policière. Un avion de surveillance a également été déployé.
Selon un dernier bilan réalisé à 22h45 par une source policière, 63 personnes ont été interpellées vendredi soir à Marseille. Elle indique qu'il y a eu des jets de projectiles sur les forces de l'ordre. Deux policiers ont été blessés dans des affrontements.
"De nombreux groupes violents sont toujours présents en centre-ville de Marseille. Ils sont régulièrement dispersés par les effectifs de la police nationale", a indiqué la préfète de police des Bouches-du-Rhône sur Twitter à 21h40.
Des renforts annoncés par Benoît Payan
La préfecture a mis en place un important dispositif de sécurité pour éviter les débordements cette nuit en stoppant les transports en commun à partir de 19 heures et en interdisant les manifestations. Les forces de police, de leur côté, s'inquiétaient en début de journée de devoir faire face à une nuit très dure. "On prévoit beaucoup d'effectifs et de rappeler des gens qui étaient en repos", confiait à France 3 Provence-Alpes Bruno Bartoccetti, du syndicat Unité SGP Police pour la zone Sud.
Des inquiétudes renforcées par l'attaque de deux policiers hors service jeudi soir qui ont été passés à tabac par des émeutiers qui les avaient reconnus. Le maire de Marseille, Benoit Payan, a annoncé sur Twitter en début de soirée que "pour la sécurité des Marseillaises et des Marseillais, j’ai décidé de tripler les effectifs des forces de Police municipale au centre de supervision".
Une situation particulière chaotique qui a poussé les organisateurs de la marche des fiertés à reporter le défilé qui était prévu samedi à Marseille.