C'est un palmarès dont on se passerait bien ! Derrière Paris, Marseille et Toulouse, Nice figure à la 4e place du classement pour le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté selon un rapport de l’Observatoire des inégalités.
Combien y a t-il en France de personnes qui dorment dans la rue ? Les derniers chiffres remontent à 2012. Il y aurait dans le pays 143 000 personnes sans-abri, un chiffre que la fondation Abbé Pierre estime à 300 000 aujourd'hui.
La @Courdescomptes rappelle que le nombre de sans-domicile a « plus que doublé » depuis 2012, reprenant l’estimation de 300 000 #SansDomicile, proposée par la Fondation @Abbe_Pierre.
— FondationAbbéPierre (@Abbe_Pierre) January 8, 2021
Quel est le nombre de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté ? L'Observatoire des Inégalités a pris comme référence la somme de 900 euros nets par mois pour une personne seule, toutes ressources comprises ( soit 50% du revenu moyen des Français).
Petit rappel sur qui étaient les "catégories populaires", les "classes moyennes" et les "catégories aisées"... avant le coronavirus et ses conséquences économiques qui vont vraiment arriver en 2021. pic.twitter.com/LLLs8lJq05
— Pierre Col (@PierreCol) January 11, 2021
Il y a 5,3 millions de personnes qui vivent avec moins que cette somme dans le pays. Sur les trois premières marches du podium, Paris (309 000 personnes), Marseille ( 210 000) et Toulouse (98 000). Nice est 4e. La capitale de la Côte d'Azur affiche le nombre de 74 000, soit un taux de pauvreté de 21 % environ, contre 14 % au niveau national. Voilà qui contrevient singulièrement aux idées reçues !
Notre second rapport sur la pauvreté connaît un succès qui dépasse toutes nos prévisions. Très grand merci à tous ceux et celles qui nous soutiennent et relaient nos infos. Sans vous, nous n'existerions pas. ???https://t.co/GzOgjG1Jmc
— Observatoire des inégalités (@Obs_ineg) December 3, 2020
La sénatrice LR des Alpes-Maritimes Dominique Estrosi Sassone été nommée ces derniers jours membre de la mission d’information du Sénat sur l’évolution et la lutte contre la précarisation et la paupérisation. Elle est aussi rapporteure de la mission logement pour la loi de finance 2021. Pour elle, il y a de plus de plus de sans-abri à Nice suite à l'épidémie de Covid ( mais il n'y a pas de chiffres officiels) 1 Niçois sur 5 est dans le besoin, et vit dans la précarité, comme c'est le cas dans de grandes métropoles.
Dans une ville comme Nice, il y a une grande inégalité des revenus, de fait supérieure à la moyenne nationale. Nous avons un certain nombre de personnes qui ont des revenus très élevés et nous avons un grand nombre de personnes qui ont de très bas revenus, voire peu ou pas de revenus. Ca tient aussi au fait que le coût de la vie dans notre département est beaucoup plus cher qu'ailleurs sur le territoire national. Il est plus difficile de trouver un logement à des prix abordables, de faire ses courses, la vie est plus chère !
Un revenu minimum universel
Cette jeunesse est la première sacrifiée face à une crise économique, sanitaire et sociale. Il faut accentuer l'accompagnement de ces jeunes à travers l'attribution de bons alimentaires. Je crois que l'on n'évitera pas le débat sur un revenu universel.
Dominique Estrosi Sassone, invitée de la Matinale de France Bleu Azur, ce 14 janvier 2021 :
Pour elle, ce revenu minimum universel doit plus que 880 euros, base du seuil de pauvreté, et moins que le SMIC ( 1554,58 euros brut, 1 197,03 net) pour leur permettre d'étudier plus sereinement, sans dévaloriser le travail. Ce revenu ne serait pas de l'assistanat et il doit conduire à permettre à ces personnes, essentiellement des jeunes de retrouver une formation, une qualification, pour un retour à l'emploi, conclut la sénatrice.