La direction du supermarché Auchan a réagi par un communiqué hier soir. Un jeune homme de 21 ans est mort à l'hôpital Pasteur après une interpellation par des vigiles à La Trinité. Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour homicide. L'état de santé de la victime était très dégradé.
Que s'est-il passé dans le local des vigiles d'Auchan ? Un jeune homme de 21 ans est mort vendredi soir aux urgences de l'hôpital Pasteur de Nice. Il avait été interpellé dans l'après-midi par des vigiles du supermarché d'Auchan de la Trinité car il transvasait de l'alcool dans les rayons du magasin.
Dans un communiqué, la direction de la communication d'Auchan a donné sa version des faits : "le trajet vers le local s'est déroulé dans le calme". Les agents lui ont proposé de "régler la marchandise plutôt que de prévenir les forces de l'ordre".
Après avoir tenté de joindre plusieurs personnes pour régler la marchandise volée, les agents auraient assisté à une crise. La direction d'Auchan précise :
Le jeune homme s'est alors mis à genoux, a poussé des cris et fait des gestes désordonnés, puis il s'est allongé sur le sol. Il a été alors pris de sortes de convulsions violentes. Les trois agents présents, rejoints par le manager sécurité, sont alors intervenus afin de le protéger et de lui éviter de se blesser.
Vidéo-surveillance
Les circonstances suspectes de la mort ont conduit le parquet de Nice à ouvrir une enquête pour homicide. Une conférence de presse s'est tenue samedi en fin de matinée. Grâce aux images de vidéo-surveillance, on connaît le parcours de la victime.
Crise d'épilepsie ?
A 16h46, le jeune homme est appréhendé en caisse. Puis, il a un comportement particulièrement violent. S'agit-il d'une crise d'épilepsie ou du résultat de l'interpellation ? Alertés, les gendarmes arrivent sur les lieux 15 minutes plus tard. Au vu de l'état de santé, ils appellent alors les pompiers.
Oedème cérébral
Il fait un premier arrêt cardio-respiratoire. Il est ramené à la vie mais le deuxième arrêt sera fatal : les urgentistes ne parviennent pas à le ramener à la vie. Un premier examen du corps montre une fracture du nez et un oedème cérébral. Un oedème qui pourrait aussi être le résultat d'une crise d'épilepsie prolongée.
Pour le procureur de la République Jean-Michel Prêtre, l'enquête s'annonce difficile. Il se montre prudent et déterminé :
Je veux avoir la vérité dans cette affaire. (...) Les causes de la mort peuvent être multiples mais aussi cumulables. (...) Est-ce le résultat de violences qu’il aurait subies ? Est-ce le résultat d’une crise d’épilepsie prolongée ? Ou est-ce le mélange de tout ça ?
La victime demeurait dans le quartier de la Condamine à Drap. Il venait de déménager. Il avait déjà été mis en cause pour des faits de vols, de violences et trafic de stupéfiants. Son état de santé était "très dégradé", précise le parquet.
Autopsie en début de semaine
Les gendarmes vont continuer à exploiter la vidéo surveillance. Les vigiles sont actuellement auditionnés. Une autopsie sera pratiquée en début de semaine.
Le groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes est chargé de l’enquête. Des moyens supplémentaires seront alloués si nécessaire.
La famille a été reçue par des responsables de l'hypermarché samedi qui ont présenté leurs condoléances.
Elle est tenue informée de l’avancée des investigations.