L’appartement où le peintre Henri Matisse avait également installé son atelier est actuellement en vente dans une agence immobilière spécialisée dans les biens de luxe.
"Un appartement de grand standing et historique au sein de l’une des plus prestigieuses résidences de Cimiez", ainsi débute l'annonce sur le site de l'agence immobilière ; le décor est planté.
Mais là n'est peut-être pas l'essentiel. Hasard de l'histoire, l'appartement-atelier d'Henri Matisse se situe à quelques centaines de mètres du musée qui lui est consacré sur la colline de Cimiez, à Nice (Alpes-Maritimes). Le chef de file du fauvisme est considéré comme l'un des plus grands artistes du XXe siècle.
Un appartement mais aussi un atelier
Une grande chambre parentale, une autre plus petite, un salon et une salle à manger. Une description ordinaire, si ce n'est qu'il s'agit du dernier lieu de vie de l'artiste. Là où il aurait réalisé une œuvre majeure, La tristesse du roi, en 1952.
Situés au troisième étage, les 165 m² habités par l'artiste sont imprégnés de son art. Comme les fenêtres bow-widow devant lesquelles il avait l'habitude de mettre son chevalet. Elles ont inondé les œuvres en cours de création du peintre, de cette lumière qui lui était si chère.
L'appartement de grand standing bénéficie d'une vue imprenable et d'un jardin luxuriant, tout comme à la belle époque. Il est proposé à la vente pour 2,48 millions d'euros.
Le Regina
Le Regina, anciennement nommé le Excelsior Hôtel Regina, surplombe la ville depuis les hauteurs de Cimiez. Faire référence à ce bâtiment de 5 étages, avec sa façade de 150 mètres de long, ce n’est pas parler d’immobilier, mais avant tout d’histoire et de culture.
Tout d'abord, c'est un joyau de l'architecture Belle époque, destiné à accueillir la reine Victoria d'Angleterre. Les façades regorgent d'ornements et les angles sont surmontés de coupoles. Sa construction, débutée en 1886, s’est terminée en 1912.
Transformé en hôpital militaire durant la Première Guerre Mondiale, le palais sera racheté par plusieurs sociétés immobilières successives avant d'être transformé en 98 appartements et d'être renommé Le Regina en 1937.
L’édifice, les jardins, la passerelle qui permet d’y accéder, le monument à la reine Victoria... L’ensemble est inscrit aux Monuments historiques depuis le 6 juillet 1992.