Près de 300 membres de l'association sportive du Gazelec Côte-d'Azur manifestaient, ce matin du 23 février, devant la mairie de Nice. Objet de leur courroux, la menace de la disparition de leur association sportive.
Ils étaient un peu plus de trois cents licenciés du Gazelec Côte-d'Azur à manifester, ce matin à 10 heures, devant la mairie de Nice.
Leur inquiétude, la probable disparition de leur association sportive et du lien qu'elle crée entre les habitants du quartier.
C'est un lieu de vie à coté de chez nous. Il n' y aura plus rien à Saint-Roch !
Mireille Allouche, adhérente du club de pétanque Azuréléc
Comme un air de déjà vu !
- Fondé en 1927, le club sportif grandit au fil des ans et s'installe en 1964 au "Bois de Boulogne", site actuel de la préfecture.
- Dès le début des années 70, le club prend une place importante dans le paysage sportif des Alpes-Maritimes. Des sections voient le jour à Cannes, Grasse, Menton, Plan du Var...
- 1974 : le club est sommé de quitter le complexe sportif du "Bois de Boulogne" et les terrains sont vendus par Gaz de France.
- 1979 : les activités sportives sont décentralisées dans les locaux "Pierre Sémard " dans le quartier Saint-Roch où est réalisé un complexe sportif.
- 1985 : le complexe "Pierre Semard" s'agrandit : doublement de la salle de tennis de table, création d'un foyer, de salles de réunion et de bureaux administratif.
- 2023 : fort de quelque 800 adhérents, Gazelec Côte-d'Azur, se voit contraint par son propriétaire, EDF, de passer d'un loyer de près de 20 000 euros à 110 000 euros par an.
Un projet immobilier qui sonne le glas de Gazelec Côte-d'Azur
Au cœur de cette spectaculaire augmentation de loyer, le projet immobilier que la société EDF, propriétaire du terrain, souhaite réaliser. Le bâti existant serait rasé. Un nouvel édifice flambant neuf devrait être livré d'ici à 2026. Bien évidement, le propriétaire profitera de cette opération pour réévaluer les tarifs de ses espaces à la location.
De 40.000 à 110.000 euros de loyers annuels
Face à cette réalité "future", les dirigeants du club ont commencé à entreprendre des projections pour revoir leur modèle d'activité. Et, selon Bastien Gasiglia, président adjoint de la structure, "même en augmentant de façon significative le montant de nos cotisations et le nombre de nos licenciés, c'est une perte prévisionnelle de 80 000 euros par an qui nous attend !".
La crainte, aujourd'hui, c'est qu'on ferme.
Bastien Gasiglia, président adjoint Gazelec Côte-d'Azur
Une réunion de médiation en mairie de Nice...
À 11 heures, une réunion à la mairie de Nice était organisée avec les différents protagonistes. L'équipe de direction du club, EDF et la maire, qui déjà apporte une contribution financière au Gazelec Côte-d'Azur, comme à de nombreuses associations de la ville.
Si le Président Omnisports, Franck BERNARDI garde espoir, la situation semble figée : "la réunion a durée plus d'une heure, mais a priori rien n'a bougé. Toutefois, je garde espoir qu'EDF finisse par changer d'avis et baisse le prix du loyer".
Je garde espoir.
Franck Bernardi, président Omnisports
Vers un soutien de la Ville de Nice ?
Pour sa part, la Ville de Nice se propose de se porter médiatrice entre EDF et Gazelec Côte-d'Azur ainsi que de revaloriser son soutien financier auprès du club, mais sans pour autant mentionner de montant.
Il reste encore deux années pour que les différents protagonistes trouvent un terrain d'entente et pour que les 800 licenciés continuent à pratiquer leurs activités sportives au cœur du quartier Saint-Roch.