Les Jeux Olympiques se dérouleront du 23 juillet au 8 août à Tokyo, au Japon. Les Jeux Paralympiques se tiendront quant à eux du 24 août au 5 septembre. Découvrez les athlètes azuréens qui participeront à la compétition.
Le compte à rebours pour les Jeux Olympique de Tokyo a commencé. Pour les sportifs, l'attente aura duré un an de plus. Un temps qui aura permis à certains de progresser. Pour d'autres, il a fallu garder la motivation malgré les incertitudes sur la tenue de ces Jeux en 2021.
Les Jeux Olympiques d'été se dérouleront du 23 juillet au 8 août à Tokyo, au Japon. Les Jeux Paralympiques auront lieu dans la foulée, du 24 août au 5 septembre.
Sur la Côte d'Azur, les athlètes sont plus que jamais dans les starting-blocks pour ramener des médailles. Qu'ils évoluent à Antibes, à Nice ou encore à Monaco, ils porteront haut les couleurs de notre territoire.
En gymnastique
Samir Aït Saïd a été sélectionné pour être porte-drapeau, aux côtés de la judokate Clarisse Agbegnenou. "Une fierté et une revanche" pour ce jeune papa de 32 ans, qui s'entraîne au Pôle France à Antibes.
À Rio en 2016, il s'était blessé en direct. L'athlète attend donc impatiemment ces JO pour pouvoir conjurer le sort.
Tellement hâte de défiler avec ce magnifique drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. Un moment qui restera gravé dans notre tête @clarisse_agbegnenou et moi même ❤️??
— samir ait said (@samiraitsaid4) July 8, 2021
Merci à mon club, ma ville, ma fédération, @fdjsport @douane_france et mes autres partenaires (biographie) ???? pic.twitter.com/W1MzUMABTd
Mais à Tokyo, pas de saut de cheval, de barre fixe ou d'enchaînement au sol. Il ne présentera qu'un seul agrès : les anneaux.
Pour éviter les exercices trop rébarbatifs, Samir Aït-Saïd se prépare en pratiquant différents sports : course à pied, boxe, vélo et même ju-jitsu brésilien. Sans parler des séances de musculation et d'abdominaux quotidiennes !
Dans sa ligne de mire, il n'y a pas seulement Tokyo. Le trentenaire envisage aussi de participer aux Jeux de 2024 à Paris pour terminer sa carrière en beauté.
De son côté, Loris Frasca, également gymnaste du Pôle France à Antibes, s'est qualifié pour le concours général individuel.
Il présentera tous les agrès de gymnastique masculine : le cheval d'arçon, la barre fixe, les barres parallèles, le sol, les anneaux, le saut de cheval. Il devra faire preuve d'agilité, de souplesse, de force et de coordination. Ce qui ne devrait pas présenter de problème à ce jeune homme de 26 ans : l'un de ses entraîneurs dit de lui qu'il a la "souplesse d'un chat" et l'explosivité.
Cet habitué des compétitions internationales participera à ses premiers Jeux Olympiques.
En tir individuel au pistolet
Deuxième Jeux Olympiques pour Jean Quiquampoix ! À 25 ans, le licencié du club d'Antibes a déjà remporté une médaille d'argent à Rio en 2016. Il avait été battu par l’Allemand Christian Reitz mais avait devancé le Chinois Li Yuehong.
Son dada, c'est le tir au pistolet vitesse 25m, une discipline qui reste aujourd'hui méconnue du grand public. Le principe ? Les cibles sont placées à 25 mètres et l'athlète doit tirer 5 cartouches dans les différents temps impartis (8, 6 et 4 secondes).
Ambitieux et méticuleux, Jean Quiquampoix l'assume : il compte bien être le meilleur à Tokyo. "Je suis un homme de finales. Si je me fais battre une fois, cela n’arrive pas une deuxième fois…", prévient-il sur le site de la Fédération Française de Tir.
En natation
Pour la nageuse niçoise Charlotte Bonnet, le chemin vers Tokyo a été semé d'embûches : sans quelques erreurs, la sportive aurait pu décrocher son ticket pour les JO dès les phases de qualification entre décembre 2020 et mars 2021. Mais c'est finalement au tout dernier moment, aux championnats de France de Chartres mi-juin, qu'elle a enfin relevé le défi.
"C'est un énorme soulagement (...) tellement j'avais d'appréhension et de pression par rapport à cette qualification olympique", avait-elle alors déclaré à l'AFP. À Tokyo, la Niçoise disputera les épreuves du 100 mètres et du 200 mètres nage libre.
L'Antiboise Fantine Lesaffre a également été qualifiée. Elle disputera quant à elle le 200 mètres 4 nages. À 26 ans, cette maréchal des logis de la Gendarmerie disputera ses deuxièmes Jeux.
[QUALIFICATION INDIVIDUELLE POUR TOKYO] Fantine LESAFFRE a réalisé les critères de sélection pour les Jeux Olympiques sur 200m 4 nages ??♀️?? Bravo Fantine, et à très vite à Tokyo ??✈️??
— FFN (@FFNatation) June 16, 2021
Visuel : @ILLUSTRASPORT
Photos : KMSP/S.KEMPINAIRE pic.twitter.com/SX6o8SMwd9
Ça passe aussi pour la jeune Claudia Verdino, 19 ans. Elle défendra les couleurs de Monaco en 100 mètres brasse, une discipline qui lui sied mieux que le 200 mètres dos : elle était arrivée seulement en 40e position aux Championnats du monde de 2019, qui se déroulaient en Corée du Sud.
Trois nageurs de la Côte d'Azur et de la Principauté s'envoleront eux aussi pour le Japon.
- Le Monégasque Théo Druenne, 16 ans, est engagé sur le 1 500 mètres nage libre.
- Jordan Pothain, qui s'entraîne à Nice, se défendra quant à lui sur le 200 mètres nage libre et sur le 4 x 200 mètres nage libre.
- Son camarade Charles Rihoux disputera le 4 x 100 mètres nage libre.
En tennis
Les Niçois Alizé Cornet, Fiona Ferro et Gilles Simon taperont dans la petite balle ronde à Tokyo. Tous disputeront les simples, puis les deux Azuréennes se retrouveront en binôme pour les doubles dames.
La réputation de ces champions n'est plus à faire. Alizé Cornet, 58e mondiale au classement ATP, participera aux JO pour la quatrième fois, tout comme Gilles Simon (97e). Pour leur partenaire Fiona Ferro, c'est une première : à 24 ans, elle compte bien faire briller le drapeau tricolore.
La sélection de l'équipe de France a été annoncée pour les Jeux de Tokyo ??
— FFT (@FFTennis) July 2, 2021
Portraits des Bleus ?#UneSeuleEquipe
En tennis de table
Du côté du Rocher, c'est une pongiste qui portera fièrement le drapeau monégasque lors de la cérémonie d'ouverture. Xiaoxin Yang s'est qualifiée pour Tokyo lors du tournoi mondial de qualification de Doha en mars dernier.
À 33 ans, cette Franco-Monégasque possède un parcours de rêve : trois fois Championne de France par équipe, Championne de France en simple et en double en 2016 et médaillée d'argent aux Jeux méditerrannéens de 2018.
En athlétisme
La gazelle niçoise Rouguy Diallo est en très grande forme : elle représentera la France au triple saut. Alors qu'une performance de 14,32 mètres était nécessaire pour se qualifier pour les Jeux Olympiques, l'athlète s'est qualifiée avec 14,51 mètres et réalise ainsi son "rêve d'enfant" à 26 ans.
Valentin Lavillenie, qui vit également dans les Alpes-Maritimes, retrouvera son grand frère Renaud pour l'épreuve de saut à la perche. Spectacle garanti !
Du haut de ses 18 ans et de son mètre 63, la Monégasque Charlotte Afriat participera quant à elle au 100 mètres.
Dans le Var, le trentenaire Nicolas Navarro courra quant à lui un peu plus de 100 mètres : ce Crauroi participe au marathon. Lors de sa qualification, il a parcouru 42 kilomètres en l'espace de 2h10'1".
En triathlon
A Saint-Raphaël, Léo Bergère, 25 ans, s'est préparé intensément pour Tokyo. Ce double champion du monde de triathlon en relais mixte en 2019 et 2020 a enchaîné les entraînements à vélo, en natation et en course à pied. Va-t-il ajouter un nouveau titre à son palmarès ?
En voile
Qualifié pour les JO depuis mars 2020, Jean-Baptiste Bernaz avait l'esprit tranquille... mais aussi un peu de pression. Le lasériste varois, qui disputera ses quatrième Jeux, a peaufiné sa préparation ces dernières semaines au lac de Garde, en Italie, avant de s'isoler quelques jours.
On a travaillé les départs, la vitesse, et on en a profité pour se faire un peu les jambes grâce aux conditions ventées du lac. (...) J’en ai profité pour emmagasiner de la confiance.
Son coach, Stéphane Christidis, est optimiste. "Je sens une certaine sérénité en lui. Je le trouve très concentré sur son objectif tout en ayant un certain relâchement dans le sens positif du terme.", explique-t-il dans un communiqué.
Originaire de Fréjus, le sportif avait décroché la 8e place en 2008, la 10e en 2012 et la 5e en 2016. Peut-être un podium en 2021 ?
En boxe
Depuis quelques mois maintenant, Mourad Aliev s'entraîne au club Théagene de Nice. D'origine russe, arrivé en France à 6 ans et naturalisé français à 18, ce boxeur "super-lourd" de bientôt 26 ans a remporté l'argent lors de sa première compétition internationale avec la France, lors des Jeux européens de Minsk en 2019. Ça promet pour le Japon !
En tir à l'arc
Il s'entraîne à Nîmes mais restera niçois dans l'âme. Né dans la Cité des Anges en 1989, Pierre Plihon est un archer de renom. Cinquième mondial et n°1 Français en 2014, il a aussi participé aux JO de Rio en 2016, où il était parvenu jusqu'en quart de finale avec son équipe.
Le parcours solo avait été plus décevant : le sportif s'était arrêté aux 32e de finale. Y aura-t-il une revanche cet été ?
En judo
Il est monégasque et déterminé : Cédric Bessi, 30 ans, se mesurera aux autres nations en judo dans la catégorie moins de 73 kilos.
Interrogé par la Gazette de Monaco en 2020, il avait confié à l'époque que l'hygiène de vie était la clé dans sa discipline : "Je fais attention de manière quotidienne en surveillant ce que je mange et je ne me retrouve pas à devoir faire des régimes pour perdre sept kilos."
Médaillé de bronze aux Jeux des Petits États d’Europe en 2019, il espère que ces JO seront le point culminant de sa carrière.
En équitation
Alexandre Ayache n'y croyait pas. Et pourtant, le cavalier de la Vésubie sera bien présent au Japon cette année. Installé depuis 17 ans à Lantosque, dans les Alpes-Maritimes, le champion a vu ses écuries ravagées par la tempête Alex à l'automne. Bilan des courses : plusieurs centaines de milliers d'euros de dégâts et la quasi-totalité de ses boxes détruits.
Je suis à 80 % de mon temps sur le chantier de reconstruction en ce moment, je n'ai le temps de rien.
Epaulé par de nombreux bénévoles dans ses travaux, l'athlète a réussi peu à peu à se remettre en selle. Il arborera fièrement les couleurs de la France lors de l'épreuve individuelle de dressage aux JO.
Dans une vidéo, publiée sur ses réseaux sociaux, il remercie chaleureusement celles et ceux qui lui sont venus en aide.
En aviron
Pour le Monégasque Quentin Antognelli, ces Jeux Olympiques sont les premiers. Le skiffeur revient de loin. Il n’a pas réussi à obtenir sa qualification lors de la régate européenne mais a pu bénéficier d'une "wild-card" : bien qu'il ne réponde pas aux critères de sélection, le Comité Olympique l'a autorisé à participer pour promouvoir son sport dans son pays.
Première fois aussi pour la Niçoise Élodie Ravera-Scaramozzino, 25 ans : qualifiée lors des Mondiaux en 2019, la rameuse tentera de se distinguer en deux de couple, aux côtés de sa partenaire Hélène Lefebvre. Une aubaine pour ce binôme, qui n'a pas pu participer à la deuxième manche de Coupe du monde en Suisse en mai dernier.
En volley-ball
Après une première olympiade en 2016, l'attaquant cagnois Kévin Tillie a été une nouvelle fois sélectionné. L'équipe de volley-ball, coachée par son père Laurent Tillie, est arrivée il y a trois jours au Pays du Soleil Levant. En pleine préparation, elle affrontera les Etats-Unis le 24 juillet prochain.
A noter que l'équipe de France de beach-volley n'est pas parvenue à se qualifier pour les JO cette année.
En golf
Originaire de Cabris, dans les Alpes-Maritimes, Romain Langasque, 26 ans, fait aussi partie de la délégation française. Et il a plus d'un tour dans son sac de golf ! Initié par son père, le jeune homme est tombé dans la discipline à l'âge de deux ans.
Après une jolie victoire au British Amateur à Carnoustie en 2017 et une deuxième place au Challenge Tour en Afrique du Sud en 2018, le champion est prêt à relever ce défi olympique.
Ces champions ne pourront pas profiter des encouragements du public : ces Jeux Olympiques, qui débutent fin juillet dans l’archipel nippon, seront à huis clos. Nos encouragements ici donc !