Jérôme Ardissone, champion du monde de full-contact devenu entraîneur dans une salle de sports à Nice, organise la riposte sur les réseaux sociaux. La requête en "référé liberté" déposée par cinq enseignes de sport en salle et de fitness a été rejetée mercredi 30 septembre.
Il garde les poings levés, comme dans le full-contact ! A 33 ans, le quintuple champion du monde de full-contact (boxe américaine) n'est pas du genre à baisser les bras. La requête en "référé liberté" déposée par cinq enseignes de sport en salle et de fitness a été rejetée mercredi 30 septembre. Mais avant même de connaître la décision du tribunal administratif de Nice (Alpes-Maritimes), Jérôme Ardissone a organisé la riposte sur les réseaux sociaux.
267 personnes membres en deux jours
Niçois, supporter de l'OGC Nice, fils d'Edmond Ardissone également triple champion du monde, il ne digère pas la fermeture des salles de sport décidée par arrêté préfectoral jusqu'au 12 octobre : "c'est la grosse surprise, c'est beaucoup de stupéfaction". Plus de 150 adhérentss'entraînent dans une salle qui porte son nom, "Ardissone Nice Full Contact", située dans le quartier Pasteur (23, rue du Professeur Delvalle) à Nice.
Dès ce mercredi midi, il a donc lancé un groupe sur Facebook pour fédérer les mécontents. Il a réussi à rassembler 267 personnes en deux jours. Une dizaine de clubs l'a déjà contacté, surtout pour le féliciter d'une telle initiative.
Contacté par France 3, Jérôme Ardissone lance : "J’invite le préfet à venir voir tout ce que nous avons mis en place." Il veut aussi faire des propositions : "limiter le nombre de personnes, prise de température obligatoire à l’entrée (en Italie, les salles de boxe le font déjà)." Le champion du monde s'insurge :
Pourquoi faire continuer les enfants et pas les adultes ? Alors qu’ils peuvent être porteurs sains ? Ils font quelque chose pour faire quelque chose, ils ouvrent leur parapluie… Et pourquoi ne pas proposer des solutions plutôt que d'interdire et de fermer ?
"Alternative au combat"
Depuis le déconfinement, il a déjà imposé un protocole sanitaire : les vestiaires et les douches sont fermés. Il a investi dans de nouveaux sacs de frappe pour éviter les contacts directs. De même, il a également acheté du matériel pour le renforcement musculaire "pour proposer une alternative au combat" et continuer à entraîner en toute sécurité.Bien sûr, contrairement au yoga, les cours en visioconférence ne sont pas envisageables dans la boxe et les sports de combat.
Selon le dernier bulletin hebdomadaire de Santé publique France (page 14 à 17) du 24 septembre : un tiers des clusters concerne l’école et l’université. Avec 285 foyers de contamination en cours d’investigation, le milieu scolaire et universitaire devient même la première « collectivité » de circulation du virus, devant les entreprises (hors Ehpad et milieu familial restreint). Autre argument, les patrons de salles de sport expliquent qu'ils peuvent "tracer" lorsqu'il y a un cas-contact, grâce aux abonnements nominatifs.
A Marseille, une trentaine de personnes a manifesté ce mercredi matin devant le tribunal de commerce : des patrons et des salariés de salles de sport. Ils sont venus déposer, avec leurs avocats, un recours en référé contre les mesures gouvernementales. Marseille a été placée en "alerte maximale" au niveau circulation du virus Covid-19.
La fermeture des salles de sport a été décidée par le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez. C'est l'une des mesures prises pour renforcer la lutte contre la propagation du Covid. Cette fermeture devrait durer 15 jours, jusqu'au 12 octobre.Covid-19 : la justice suspend l'arrêté préfectoral sur la fermeture des salles de sport à Rennes #AFP pic.twitter.com/xeWbkhAFEf
— Agence France-Presse (@afpfr) October 1, 2020