Le chantier d'Ikea a repris le jeudi 30 juillet. Plus d'une centaine de salariés de l'entreprise Travaux du Midi, une filiale de Vinci Construction, était en grève depui le mardi 28 juillet. Ils protestaient contre un plan de départs volontaires dans l'entreprise.
Mercredi 29 juillet, en fin de journée, la direction de l'entreprise Travaux du Midi a reçu les représentants des salariés. Ces derniers ont obtenu la hausse des indemnités de départ et les salariés espèrent que le nombre de postes supprimés seront inférieurs aux 189 suppressions annoncées (dont 80 pour le secteur Provence).
Les raisons de la grève
"Le chantier, qui emploie avec les intérimaires environ 200 personnes, a été totalement arrêté, personne n'est rentré", a précisé à l'AFP Raphaël Cafieri, délégué du personnel de Travaux du Midi Provence, une des entités de Travaux du Midi, filiale de Vinci Construction.Selon ce représentant, sur les 360 salariés de production employés par Travaux du Midi, quelque 180 sont concernés par ce plan de départs volontaires (PDV) qui pourrait basculer selon lui sur un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) si le quota de départs n'est pas rempli avec le PDV.
Nous craignons que cette réduction d'effectifs ne soit qu'un prétexte pour nous remplacer par des emplois en CDD
Sollicitée par l'AFP, l'entreprise Vinci Construction confirme "un plan de réajustement des effectifs" de sa filiale, prévoyant "la réduction de 169 postes de compagnons
et de 15 chefs de chantier sur 524 salariés au total". Selon elle, les entreprises Travaux du Midi "connaissent depuis 2016 une dégradation continue de leurs activités, aggravée récemment par la crise sanitaire", avec un chiffre d'affaires "divisé par quatre depuis 2016".
Nos prévisions à court et moyen termes ne nous permettent pas de fournir une activité à toutes nos équipes de production malgré les prêts de main d'oeuvre mis en place en continu depuis trois ans au sein d'autres entités du groupe
De leur côté, les salariés restent déterminés à poursuivre leur mouvement de grève et appellent à un nouveau blocage mercredi 29 juillet du chantier Ikea de Nice. "Notre directeur s'est déplacé et il a rencontré une délégation du personnel, et nous lui avons redit que le plan social, on n'en veut pas, les licenciements, on est contre", explique M. Cafieri.
Le chantier de ce magasin, qui doit ouvrir d'ici à plusieurs mois dans la plaine du Var à Nice, est assuré par Travaux du Midi ainsi que par Dumez Côte d'Azur, une autre filiale de Vinci, géant français du BTP.
Sur twitter, Jean-Luc Mélanchon apporté son soutien "aux salariés en lutte et à leur action du 28 juillet à Nice".
1 milliard d’euros de dividendes aux actionnaires pour l’année 2019 mais #Vinci veut supprimer des emplois ? Assez du tout pour les uns, rien pour les autres ! Mon soutien aux salariés en lutte et à leur action du 28 juillet à Nice. pic.twitter.com/WLc8XUYSay
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 23, 2020