Grâce à Dieu, le nouveau film de François Ozon, est sorti sur les écrans. Il porte sur le silence de l'Eglise face aux agressions sexuelles subies par des enfants. Nous avons rencontré 4 hommes qui ont porté plainte à Nice, victimes présumées d'un aumonier.
Le 7 mars prochain, le tribunal correctionnel de Lyon rendra sa décision dans le procès contre le cardinal Philippe Barbarin et cinq anciens membres du diocèse de Lyon, jugés pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs qu'aurait commises le père Bernard Preynat, en attente de son procès, sur quelque 70 jeunes scouts entre 1986 et 1991.
Ce scandale est au coeur du film "Grâce à Dieu", de François Ozon, prix du Jury du dernier festival de Berlin.
Sorti en salles ce mercredi, ce film veut libérer la parole, ouvrir le débat sur la pédophilie et l'église, comme l'explique le cinéaste.
A Nice, quatre anciens camarades de classe de l'institut Stanislas ont porté plainte contre l'aumonier pour abus sexuels. C'est ensemble qu'ils ont vu un film qui forcément ravive des souffrances.
Pour ces quatre spectateurs comme pour tous ceux qui ont été victimes de pédophilie, la peur doit changer de camp. Les hommes d'église ne dovent plus se sentir impunis de par leur fonction et leur autorité. Ils incitent les victimes à sortir du silence.
Un sommet inédit s'est tenu la semaine dernière au Vatican sur ce thème, au terme duquel le pape François a promis "une lutte à tous les niveaux" contre les agressions sexuelles de mineurs perpétrées par des membres du clergé.