Le migrant est décédé à l'issue d'une course-poursuite avec la police. Il était à bord d'une camionnette qui aurait forcé un barrage de la police au Col de Brouis, près de Sospel à la frontière italienne.
Son pronostic vital était très engagé, le migrant égyptien de 35 ans atteint mercredi par le tir d'un policier est décédé à l'hôpital Pasteur de Nice. Il se trouvait à bord d'une fourgonnette avec laquelle des passeurs auraient forcé un barrage depuis l'Italie.
Quatre autres migrants se trouvaient dans cette fourgonnette frigorifique abandonnée par les passeurs dans le quartier sensible des Moulins à Nice, après avoir essuyé deux tirs des policiers.
Rappel des faits
Tout commence dans la nuit du 15 au 16 juin, à la hauteur de la commune de Sospel près de la frontière italienne :
À la suite d'une opération conjointe de contrôle de véhicules des forces de l'ordre franco-italienne, un fourgon transportant sept personnes, aurait refusé d'obtempérer. Il était environ trois heures du matin.
Une course-poursuite s'engage de l'arrière pays mentonnais au quartier des Moulins à Nice, une quarantaine de kilomètres plus loin. Un policier tire. D'après les premiers éléments de l'enquête, est sous réserve des investigations en cours, l'un des policiers positionné face au véhicule en fuite, aurait posé le pied à terre et sorti son arme de service .
C'est alors que la camionnette aurait accéléré en direction de la Police et que le policier aurait tiré à quatre reprises.
Nous considérons que les policiers ont donc fait usage de leur arme comme il se doit.
Bruno Bartocetti, syndicat Unité SGP police.
A l'issue de cette course poursuite, un des migrants est touché à la tête. Cédric Herrou, s'est alors exprimé sur Twitter : "Refus d’obtempérer le passager se prend une balle dans la tête. Sans connaître de précisions on peut affirmer qu’il y a un manque de moyens alternatifs à la gâchette."
Les suites ?
Le conducteur et le passager avant ont pris la fuite abandonnant les cinq migrants à bord de la fourgonnette.
Selon la police, un au moins des deux individus, situé à l'avant du véhicule, pourrait-être le ou les passeurs.
Ce 16 juin, quatre des cinq migrants sont entendus par la police. Le dernier étant décédé.
Plusieurs enquêtes distinctes ont été ouvertes sous l'autorité du parquet de Nice : aide à l'entrée et à la circulation en France d'étrangers en situation irrégulière dans des conditions incompatibles avec la dignité humaine, refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d'autrui et tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique.
Egalement, une enquête pour violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique, l'objectif est de déterminer si le policier était bien en position de légitime défense.