On en sait plus sur les dessertes aériennes d'Air France, entre Marseille, Nice et Orly

Dans une déclaration commune ce mardi 14 novembre, le président de la région Paca, le maire de Nice et la patronne d'Air-France KLM travaillent de concert pour maintenir "une desserte de qualité" depuis Paris-Orly.

Un virage pris à 180° par la direction d'Air France ? L'annonce, en octobre dernier, par la compagnie française, de supprimer dès 2026 les vols directs entre Paris-Orly et la région Paca avait suscité l'ire de nombreux élus.

Dans un communiqué de la Région, ce mardi 14 novembre, la suppression des lignes directes entre Orly, Marseille et Nice semble avoir du plomb dans l'aile.

Un revirement qui semble être l'azimut pris par les récents rapprochements entre Renaud Muselier, Christian Estrosi et Anne-Marie Couderc, la présidente du groupe aérien. 

Marseille, Nice... et Monaco

Une démarche commune est désormais menée alors que les interlocuteurs sont "conscients du moment charnière que vit le transport aérien", fait savoir le document, tout en expliquant que "la Région et Air France-KLM se rapprochent, avec le plein soutien du ministre des Transports".

Ces nouvelles réflexions doivent prendre en compte les spécificités des territoires, Marseille et Nice, qui restent l'une des plus importantes zones touristiques d'Europe. Le communiqué insiste sur la présence monégasque dans les Alpes-Maritimes et "l’absence d’une offre ferroviaire à grande vitesse vers la capitale".

De quoi poser sans détours "une question centrale d’aménagement du territoire et de connexion entre Paris et les Alpes-Maritimes et la Principauté". 

Les pistes de réflexion

Pour remédier aux premiers ressentis échaudés d'octobre, le maire de Nice, le président de Paca et la patronne d'Air France-KLM distinguent 4 axes prioritaires de travail. "Le maintien d’une offre aérienne consistante" entre Orly et ces aéroports de Province, "des engagements de qualité de la compagnie" en matière de fiabilité et de performances écologiques.

Le prix, ses abonnements et offres tarifaires, sont aussi au programme, tout comme la gestion des emplois de la compagnie situés sur ces aéroports du quart sud-est.

Transavia, qui devait prendre le relais dès 2026 pour ces dessertes vers Orly, n'est pas pour autant victime d'une sortie de piste. La filiale low-cost de KLM va conserver une place dans le futur dispositif de dessertes. "Les travaux pourront tenir compte de l’expérience acquise sur la liaison entre l’aéroport de Toulon-Hyères et Paris Orly qui est opérée par Transavia depuis 2021" est-il précisé.

Air France a salué les échanges constructifs avec la Région, plus tard dans la semaine. Le groupe justifie la nécessité de changements : "Entre 2019 et 2023, le trafic sur les liaisons domestiques au départ d'Orly a baissé de 40%, et même de 60% pour les allers-retours journée".

Colère des élus en octobre

Le 18 octobre, cette annonce avait créé beaucoup de turbulences. Sur X, anciennement Twitter, le député Eric Ciotti et président du parti Les Républicains avait dénoncé "un sacrifice de la province [...] insupportable, qui plus est pour le deuxième aéroport de France !" 

Il avait alors appelé la compagnie aérienne et "l’État actionnaire à revenir sur cette décision afin de trouver une solution pérenne et viable".

Ce regroupement des activités souhaité par Air-France KLM doit centraliser les vols domestiques et internationaux au départ du hub de Paris-Charles de Gaulle. Une exception pourtant, pour la Corse, les laisons Air France seront maintenues à Orly.

Cette manifestation de colère des élus azuréens et marseillais aura eu le bénéfice de les fédérer autour d'un point commun, alors que "la Région et Air France-KLM affirment ainsi leurs intentions communes et partagées de sortir de ce dossier par le haut" ce mardi 14 novembre.

Air France assure qu'en prenant en compte "l'augmentation du nombre de vols proposés au départ de Paris-Charles de Gaulle et la mise en place de vos Transavia au départ de Paris-Orly, les capacités du groupe entre Paris et Marseille, Nice et Toulouse, seraient maintenues à 90% de leur niveau actuel".

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