Une collecte d'armes fructueuse sur la Côte d'Azur. C'est le bilan que font les préfectures des Alpes-Maritimes et du Var après seulement quelques jours de récolte. Plus de 4500 armes ont été ramenées aux forces de l'ordre.
Les paroles de la Marseillaise, "Aux armes, citoyens !", ont du plomb dans l'aile après l'opération menée par les forces de l'ordre, du 25 novembre, jusqu'à ce 2 décembre.
En une semaine, au niveau national, environ 5000 personnels des forces de l'ordre - gendarmerie et police - ont permis de collecter des armes héritées ou trouvées, non-enregistrées.
D'après la place Beauvau avant cette semaine de collecte, la France en comptait deux millions, sept millions d'armes sont quant à elles détenues régulièrement sur le territoire.
4594 armes récupérées dans le Var et les Alpes-Maritimes
Ce vendredi 2 décembre en fin de journée, les deux préfectures ont communiqué, en chiffres, le bilan de cette opération.
Dans les Alpes-Maritimes, ce sont 2.143 armes dont 2.088 armes à feu qui ont été abandonnées à l’État, ainsi que 60.642 munitions collectées.
Dans le Var, 2451 armes ont été récupérées, dont 26.341 munitions collectées.
Succès national
L'opération nationale a été saluée par le ministère de l'Intérieur. Gérald Darmanin s'est réjoui de voir que 150.000 armes ont été abandonnées. Dont 140.000 armes à feu. Côtés projectiles et munitions, ce sont 4 millions d'unités qui ont été collectées.
Soit en moyenne, une arme irrégulière récupérée pour 485 habitants au niveau national.
300 points de collecte
Dans le Var et les Alpes-Maritimes, les points de collecte n'étaient pourtant pas légion. Seuls 5 d'entre eux étaient éparpillés en Côte d'Azur. A Nice, Mandelieu-la-Napoule, mais aussi à Draguignan, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et à Toulon, policiers et gendarmes ont vu défiler nombre de détenteurs ou collectionneurs, désireux de se délester de leur armada.
Aux abords de l'Estérel, à la caserne du peloton motorisé de Mandelieu, les caméras de France 3 Côte d'Azur ont pu assister à certaines de ces restitutions. Armes héritées ou bien trouvées composent cet arsenal qui mélange pêle-mêle fusils de chasse, pistolets et munitions.
Des démarches facilitées
Auparavant, il était possible d'enregistrer ces armes illégales, mais le risque de sanctions était présent. Par ce dispositif inédit, ces détenteurs d'armes ne sont soumis à aucune poursuite. Rappelons que la possession irrégulière d'une arme de catégorie B peut aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et une amende de 75.000 euros.
Publié ce vendredi 2 décembre par l'Intérieur, le communiqué de presse envisage déjà l'avenir. "Fort de cette dynamique, Gérald DARMANIN a décidé d'engager une réforme de la procédure d'abandon d'armes à l'État visant à la simplifier. Une expérimentation sera initiée en ce sens dès le premier trimestre 2023 dans 5 départements."
Fin 2023, une nouvelle opération de cet acabit sera à nouveau menée sur le sol français.