L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a mis en garde ce mercredi 23 mars le camp Macron contre tout excès de confiance en vue de la présidentielle, en appelant à ne pas se "retrancher derrière les sondages" dont "la valeur prédictive est nulle". Les éléments de langage à retenir.
Edouard Philippe, Christophe Castaner, Roselyne Bachelot, Olivier Véran autour de Christian Estrosi. Les soutiens à Emmanuel Macron, avaient réunion publique au Palais Nikaïa de Nice ce mercredi soir.
Ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi, désormais rallié au macronisme, le prédit : chez lui, dans les Alpes-Maritimes, "un basculement va s'opérer" à droite.
Alors que son grand rival local et frère ennemi Eric Ciotti bat la campagne pour Valérie Pécresse, le maire de Nice participe à faire des terres du sud-est un laboratoire de la recomposition en cours, faisant malicieusement remarquer que la candidate LR n'a, elle, pas tenu de meeting "dans la 5e ville de France, vous vous rendez compte !".
A la tribune du palais Nikaia, l'ex juppéiste Edouard Philippe, comme les anciens socialistes Olivier Véran et Christophe Castaner, ont enfoncé le clou pour vanter les mérites du "dépassement" en politique.
Les petites phrases
Edouard Philippe, ancien Premier ministre : "Dépassement, audace, énergie, voilà ce que je retrouve aujourd'hui dans Emmanuel Macron. Voilà ce que je retrouve dans l'esprit de 2017 en 2022. Et voilà pourquoi le programme qu’Emmanuel Macron a présenté me satisfait.
Dans son discours, Edouard Philippe a longuement tressé des lauriers à M. Macron, en déclinant trois "caractéristiques" du chef de l'État : "le dépassement, l'audace
et l'énergie".
"Ce bilan du président de la République, c’est aussi mon bilan. Et je l’assume, et je le défends, parce que je pense qu'il est défendable. Parce que je pense qu'il est bon. Pas parfait. Ça n’existe pas les bilans parfaits. Ça n’existe pas les bilans parfaits. Toute personne qui dans sa vie a exercé des responsabilités sait que lorsqu'on exerce des responsabilités, quelles qu’elles soient, on n’est jamais parfaits."
Pour le ministre de la Santé, Olivier Véran : "Oui nous avons baissé les impôts pour les Français, pour les entreprises. Et nous avons baissé des taxes qui étaient injustes. Oui nous avons créé des emplois, augmenté le nombre d’apprentis dans les Alpes-Maritimes cher Christian. C’est presque fois trois plus d’apprentis en seulement cinq ans."
Le maire ex-LR de Nice Christian Estrosi, désormais soutien de M. Macron n'a pas manqué lui aussi d'exprimer sa crainte d'une démobilisation de l'électorat à l'approche du premier tour, lié à un sentiment que le scrutin serait déjà gagné.
Si la France n'est pas en guerre, elle n'est déjà plus en paix. Nous savons que le monde de demain et déjà celui d'aujourd'hui ne seront plus jamais ce que nous avons connu. Et nous avons besoin d'un homme à la tête de notre pays qui soit capable de faire face pour mieux protéger les Français, mieux protéger les Européens, face à tous les défis de la plus grande violence qui peuvent nous attendre et qui pèsent sur nos têtes aujourd’hui.
Christian Estrosi.
Le principal concerné et engagé, le président de la République était absent.
C'est dans un message vidéo qu'Emmanuel Macron a d'ailleurs lancé un appel à la mobilisation et craignant que sa large avance dans les sondages de premier
tour ne se transforme en désavantage.
Avec AFP