Quatre militants "no borders" italiens placés en centre de rétention à Nice pendant cinq jours en vue d'être expulsés vers l'Italie ont été relâchés lundi après-midi à la suite d'une décision du tribunal administratif annulant un arrêté de la préfecture.
Le 23 juin, huit "no borders" français et italiens avaient été délogés par des gendarmes de l'ancien poste frontière de la commune de Breil-sur-Roya, qu'ils occupaient illégalement. Le bâtiment est situé dans une vallée frontalière avec l'Italie, à l'est des Alpes-Maritimes.
Ordre de quitter le territoire
Les cinq Italiens --quatre hommes et une femme-- se sont vus notifier par un arrêté préfectoral un ordre de quitter le territoire français, assorti d'une interdiction du territoire français pendant un an. L'Italienne a été réadmise immédiatement en Italie, les quatre Italiens avaient été placés jeudi au centre de rétention de Nice. Selon le sous-préfet des Alpes-Maritimes François-Xavier Lauch, ces militants italiens "no border" ont enfreint une interdiction de manifester le 18 juin, puis ont occupé des locaux de l'Etat, ce qui pose "des problèmes d'ordre publique".Sortis poings levés en narguant la police
Les quatre hommes avaient obtenu lundi matin d'un juge des libertés et de la détention du tribunal de Nice la non prolongation de leur placement en centre de rétention. Mais la préfecture avait demandé au parquet de faire appel de cette décision de remise en liberté, selon l'avocat des Italiens, Me Zia Oloumi. Lundi après-midi, le tribunal administratif statuait pour sa part sur l'arrêté de la préfecture et a finalement décidé de l'annuler. Les quatre Italiens, sortis poings levés du tribunal administratif de Nice en narguant la police, ont été applaudis par une vingtaine de militants français et italiens. Selon leur avocat, "ils ne se reconnaissent pas comme des +no borders+".Notre reportage:
Le tribunal administratif a rendu un jugement, concernant des militants no-borders, Ces 4 Italiens avaient participé à une manifestation interdite, et occupé un batiment des douanes à la frontière, ils ne seront finalement pas reconduits à la frontière, la justice a annulé l'arrêté pris par le préfet.
François Xavier Lauch Directeur de cabinet du préfet des Alpes maritimes
Zia Oloumi Avocat barreau de Nice