Le parquet de Dijon a dit, vendredi 23 février, avoir classé sans suite une plainte contre X du Conseil représentatif des associations noires (CRAN) mettant en cause l'arbitre Nicolas Rainville, après les invectives racistes entendues par l'attaquant de Nice Mario Balotelli, à Dijon, le 10 février.

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"J'ai décidé de classer sans suite et informé le plaignant", a précisé à l'AFP le procureur de la République à Dijon Eric Mathais. "J'ai considéré qu'il s'agissait d'une plainte contre l'arbitre. Il ne me semble pas y avoir d'infraction" de sa part, a-t-il ajouté.
En portant plainte contre X, le CRAN visait directement l'arbitre, estimant qu'il était tenu par l'article 40 du code de procédure pénale, en tant que chargé de mission de service public, de signaler au procureur de la République "les propos à caractère raciste" visant le joueur.

L'association arguait que l'arbitre "peut notamment dans les cas de violences verbales, physiques" demander à l'organisateur "de faire cesser ces troubles" ou "faire cesser, suspendre le match", selon le texte de la plainte avec constitution de partie civile, dont l'AFP a obtenu copie.
Lors de la défaite de Nice à Dijon (3-2), Balotelli avait écopé d'un carton jaune, après avoir manifesté un comportement d'énervement à l'encontre du public. Le joueur avait "informé (...) l'arbitre du match" avoir entendu des invectives racistes, raison pour laquelle il "est parti vers les tribunes pour demander à ces supporters de cesser" leurs agissements, selon le CRAN.

L'arbitre avait dit dans un communiqué "ne pas avoir entendu d'insultes ou de cris émis par la tribune", ajoutant que si c'était le cas il n'aurait "à  aucun moment adressé un avertissement" au footballeur. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel a ouvert une instruction. Elle rendra sa décision le 15 mars. 

Balotelli, dont les parents sont originaires du Ghana, avait déjà été victime d'insultes racistes lors d'un déplacement de Nice à Bastia le 20 janvier 2017. La commission de discipline de la Ligue avait infligé au club corse le retrait d'un point avec sursis et ordonné la fermeture d'une de ses tribunes pour trois matches.
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