A huit jours du premier tour des élections régionales, le président sortant LR de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a durci le ton face à son adversaire RN, Thierry Mariani, donné en tête par plusieurs sondages.
A quelques jours du premier tour des régionales, la tension monte. Sous forme d'attaques verbales dans la presse.
Le président sortant Renaud Muselier (LR) se lâche sur son adversaire dans un entretien accordé samedi 12 juin, au quotidien Nice-Matin :
Mariani est un usurpateur, un imposteur. Il a abandonné Valréas (commune du Vaucluse, dont il fut maire de 1989 à 2005) : il ne supportait plus les ploucs !
Carrières parallèles
A propos de son ancien ami, il parle d'une "immense déception". Comme les deux faces d'une même médaille, Renaud Muselier et Thierry Mariani ont grandi au sein de la famille RPR, devenue UMP puis LR, menant des carrières parallèles : élus locaux, députés et membres du gouvernement, avant de se diviser. Dans l'interview, le président sortant l'appelle "le mec"et fustige son parcours politique :
Il se prend une veste aux législatives, se fâche avec Laurent Wauquiez (alors patron de LR). Et le mec, pour gagner sa vie, il part chez Marine le Pen, au Parlement européen où il vote avec tous les dictateurs.
"Cette adresse à Avignon, il a dû y dormir trois fois"
"Et, le mec qui habite Paris, qui s'est cassé. Il revient en me disant : "Je vais te battre !", dit-il, accusant à nouveau son rival d'utiliser "une fausse domiciliation" dans la région pour pouvoir se présenter. "Cette adresse à Avignon, il a dû y dormir trois fois", affirme le président de la région Paca.
Des membres de LR ont déposé mardi une requête au tribunal judiciaire d'Avignon pour faire radier Thierry Mariani des listes électorales estimant qu'il n'avait pas de "domicile réel" dans la ville.
De son côté, le candidat RN affirme être "parfaitement en règle" expliquant disposer d'"une attestation des impôts" et être "inscrit aux rôles des contributions".
Groupuscule d'ultra-droite "Unité radicale"
Renaud Muselier s'en prend également à des membres de l'équipe de Thierry Mariani, dont Philippe Vardon, l'un des principaux responsables de sa campagne. Il rappelle sa participation au groupuscule d'ultra-droite "Unité radicale", dissout par décret en 2002 après que l'un de ses membres, Maxime Brunerie, a tenté d'assassiner le président Jacques Chirac.
Plusieurs sondages récents donnent Thierry Mariani en tête au premier tour, et même au deuxième tour, en cas de triangulaire (LR, RN, gauche) et même dans l'hypothèse d'un retrait de la liste de gauche au deuxième tour.