Le "plan B" d'austérité qu'Air France devrait mettre en oeuvre après l'échec des négociations avec ses syndicats sur de nouvelles mesures de productivité, prévoit "une réduction de l'activité" en 2016 puis 2017 et des licenciements secs, une première. Une grève est annoncée pour lundi.
Le conseil d'administration de la compagnie a tranché jeudi en faveur d'un plan de restructuration d'Air France, en perte de compétitivité face à ses concurrents. Le document doit être présenté lundi en comité central d'entreprise (CCE).
Le plan prévoit des milliers de suppressions de postes dans toutes les catégories de personnel, entre 3.000 et 8.000 selon les estimations des syndicats. Dans le scénario le plus "optimiste", 300 pilotes, 700 hôtesses et stewards, et 2.000 personnels au sol quitteraient l'entreprise, a indiqué à l'AFP une source syndicale. La direction refuse de commenter ces chiffres. Des plans de départs volontaires devraient être ouverts, notamment au sol, mais la direction envisage aussi de procéder à des licenciements secs, comme chez les personnels navigants.
Les syndicats redoutent des licenciements dans les escales, notamment à Marseille et Nice.