En 2021, l'Europe va autoriser la vente des semences paysannes en agriculture biologique. En attendant, la maison des semences paysannes maralpines continue de protéger un maximum de variétés par l'échange de savoir faire.
A la Tour-sur-Tinée, c'est devenu une tradition. A Pâques, on célèbre la journée la graine. Le week-end dernier, c'était la 8ème édition du rendez-vous, organisé par Les Empecheurs de tourner en rond. L'occasion pour la maison des semences maralpines de rappeler la petite révolution qui est en train de se jouer dans le monde agricole européen.
D'ici 2021, un nouveau marché va s'ouvrir en agriculture biologique. Les semences paysannes non inscrites au catalogue officiel des semences autorisées vont être mises en vent sur le marché du bio.
Jusqu'à présent c'était interdit. Seules les semences inscrites au catalogue officiel des semences autorisées pouvaient être commercialisées. Selon le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants), en France 9 000 variétés y sont réféencées.
Pour avoir une place dans ce fameux catalogue, les variétés doivent répondre "aux normes de distinction, d'homogénéité et de stabilité" et présenter "une amélioration par rapport aux variétés existantes lorsqu'il s'agit de plantes de grandes cultures".
A la différence des "semences de ferme", les "semences paysannes" sont directement issues de la récolte de l'agriculteur. En imposant les semences de ferme, c'est à dire les graines récoltées à partir de semences sélectionnées par l'industrie semencière, les multinationales comme Monsanto se sont rapidement imposés comme les leader du marché.