Six mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants à rejoindre la France

Cette militante italienne avait été interpellée à Menton après avoir passé la frontière avec huit étrangers en situation irrégulière. Déjà condamnée à Nice en première instance, sa peine a été alourdie en appel.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
En 2016, elle avait fait passer la frontière franco-italienne à des étrangers en situation irrégulière. Une militante italienne membre de l'association niçoise Habitat & Citoyenneté vient d’être condamnée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à six mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction de séjour dans les Alpes-Maritimes, a annoncé jeudi son avocat Me Zia Oloumi, pour aide à l'entrée irrégulière d'étrangers en France et, accessoirement, détention non-autorisée de stupéfiants.

A bord d'un fourgon siglé "Urgence sociale Croix-Rouge", cette femme de 31 ans avait conduit huit Érythréens, dont un bébé dans une poussette, de Vintimille à Menton, où elle avait été interpellée par une patrouille mixte franco-italienne de la police aux frontières.

En première instance, le tribunal correctionnel de Nice l’avait condamnée à une simple amende de 1.000 euros. Sa défense avait alors tenté de démontrer que l'infraction n'était pas constituée et, qu'en tout état de cause, elle avait agi de manière désintéressée et pouvait donc bénéficier d'une immunité humanitaire.

Dans les attendus de son arrêt rendu le 6 juin, la cour d'appel d'Aix-en-Provence relève notamment que :

s'il n'est pas démontré qu['elle] ait agi de manière intéressée, ses affirmations selon lesquelles les migrants verraient en Italie leur sécurité et leur dignité mises en cause sont irrecevables.


Me Zia Oloumi va se pourvoir devant la cour de cassation, comme il l'avait déjà fait pour deux autres militants des Alpes-Maritimes, Pierre-Alain Mannoni et Cédric Herrou. Cette procédure avait amené la transmission d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel, lequel a demandé alors, le 6 juillet, l'inscription de la notion de fraternité dans la Constitution.

Préconisant également une dépénalisation de l'aide à la circulation d'étrangers en situation irrégulière, à condition qu'elle soit sans contrepartie, les Sages avaient toutefois exclu de cette exemption l'aide à l'entrée sur le territoire national.


 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information