Le Premier ministre Manuel Valls a haussé le ton, alors que les négociations entre les représentants de l'intersyndicale de la SNCM et son actionnaire majoritaire Transdev ont achoppé dans la soirée et doivent reprendre ce matin.

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"Il faut que la grève s'arrête" à la SNCM car la compagnie maritime qui relie la Corse au continent "est en danger de mort", a mis en garde Manuel Valls sur TF1 hier soir, alors que les discussions n'ont pas pu reprendre dans la soirée.


Les discussions doivent reprendre ce matin, à 9h30, à la préfecture des Bouches-du-Rhône, a-t-on appris auprès des syndicats.
Menées sous les auspices du médiateur gouvernemental Gilles Bélier, elles semblaient encore coincer du côté de l'actionnaire majoritaire, Transdev, dont les émissaires sans mandat doivent fréquemment rendre compte à leur hiérarchie.
Selon des sources concordantes, un 2ème texte défendu par les représentants de l'Etat aurait été présenté après l'échec du 1er proposé par le médiateur, rejeté par Transdev dans l'après-midi.

Un nouveau texte :

Ce nouveau texte prévoit encore un moratoire sans procédure judiciaire pendant quelques mois permettant, comme le souhaitent les syndicats, de travailler à une solution de reprise de la compagnie.
Ce projet d'accord n'avait cependant pas encore reçu l'aval de Transdev/Veolia en fin de soirée.
Pourtant, hier à la mi-journée, un 1er projet d'accord semblait sur le point d'aboutir.
La veille, l'intersyndicale CGT-SAMMM-FO-CFE-CGC-CFDT-CFTC avait fait un pas en avant, se disant prête à négocier un nouveau plan avec la direction mis en place par Transdev.
Mais les représentants de salariés souhaitaient, en échange, un "cadre sécurisé" qui a fait achopper les discussions toute la journée. En clair, pas de recours au tribunal de commerce, qu'ils interprètent comme la voie d'un démantèlement.
Cette solution mise en avant par Transdev et qui avait également, ce week-end, les faveurs du gouvernement, permettrait selon l'actionnaire majoritaire, outre d'apurer les comptes de la compagnie déficitaire, de lever l'hypothèque de lourdes condamnations européennes, noeud gordien du dossier SNCM depuis 18 mois.

Rassemblement à Bastia ce matin :

Les effets de la grève, qui a débuté le 24 juin, commencent à provoquer le mécontentement de part et d'autre dans la région marseillaise et en Corse.
A Marseille, les acteurs économiques s'alarment des "conséquences graves et durables" de la grève, qui oblige les bateaux de croisière à se dérouter du port, par crainte de blocage.
Environ 30.000 passagers de ferries et 37.000 croisiéristes ont évité de débarquer à Marseille, déplorent-ils.
La Corse a connu plusieurs jours de tensions, durant lesquels les représentants du monde économique, qui s'estiment fortement pénalisés par la grève de la SNCM, mettent la pression sur les pouvoirs publics.
Obligés de dérouter leurs camions par Toulon, les transporteurs notamment, pointent du doigt les surcoûts engendrés en carburant et heures supplémentaires pour les chauffeurs.
Les organisations socioprofessionnelles (organisations patronales, CCI, agriculteurs, transporteurs...) de l'île ont donc lancé lundi un ultimatum qui a pris fin hier à 18H00, et pris rendez-vous ce matin à 10H00 devant la préfecture de Bastia.
Ils demandaient aux pouvoirs publics de débloquer le Kallisté, bateau de la Méridionale - seule autre compagnie à opérer entre Marseille et la Corse -, bloqué à quai par les marins CGT de la SNCM, et la sécurisation d'un quai permettant à la compagnie de reprendre ses rotations.


Sur son site internet, la Méridionale annonce, avec précaution, une reprise des rotations vers Marseille aujourd'hui. Mais hier, le Kallisté se trouvait toujours à quai et son accès toujours empêché par des camions de la CGT.

Manuel Valls, qui a qualifié ce blocage de "tout à fait insupportable", a cependant justifié de ne pas avoir mis en oeuvre le déblocage: "c'est très violent c'est très difficile, il faut faire attention à ne pas aller jusqu'à la confrontation", a-t-il jugé.

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