Les maires et les habitants avaient rendez-vous au Musée du Sport à Nice pour confronter leurs idées sur l'avenir des vallées sinistrées.
Dernier round de concertation au Musée National du Sport de Nice.
Pour cette 3ème phase de concertation, Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le parlement, a fait le déplacement.
Depuis deux mois, les habitants des trois vallées Vésubie, Tinée et Roya planchent sur ces questions : comment revitaliser ces vallées meurtries par la tempête Alex ?
Ce lundi 28 février, une trentaine d'habitants et 18 maires sont répartis sur 4 tables rondes différentes. Au départ, il y avait 50 habitants par vallées.
Chacun confronte ses idées et ses propositions avec les élus présents.
Premier constat : tous sont satisfaits de cette grande concertation. Comme l'explique, Claude Mario, un habitant natif du Roure : " c'est gratifiant de rencontrer des gens qui veulent investir dans les vallées... des jeunes, des gens très positifs !"
Au cours de ces échanges, ils ont découvert qu'ils avaient la même passion et la même envie de faire vivre leurs villages, leurs vallées et ses paysages.
Après deux mois de discussions plus ou moins formelles, il a fallu regrouper les propositions dans 4 thèmes différents.
Par exemple, l'agriculture et le tourisme se retrouvent dans le 4ème thème sur le développement économique.
Voici les 4 thématiques retenues :
- Bien vivre dans les vallées
- Préserver les équilibres environnementaux
- Valoriser l'identité des vallées
- Développer l'activité économique
D'autres propositions figurent sur internet sur le site Purpoz.
"Liaisons douces" entre les vallées
Pour Jean-Pierre Vassallo, maire de Tende : "ces ateliers ont été très importants. On se rend compte que nous sommes dans une course contre la montre pour que les artisans, les commerçants, les agriculteur restent dans leur village". L'élu de la Roya est convaincu qu'il faut développer un "tourisme équilibré, respectueux de notre vallée, de nos communes pour construire ensemble."
Mais avant cela, il faut aussi "maintenir les gens, les écoles, reconstruire les berges et faciliter les démarches administratives."
Une habitante de la Vésubie confirme : "on a tous les mêmes difficultés : logement, déplacement, accès aux soins et aux services publics mais pas les mêmes idées pour les résoudre."
Car si le thème des "liaisons douces" et inter-vallées est souvent abordé pour relier ces routes escarpées, la réalité, c'est plutôt un bus et un train 1 à 2 fois par jour.
Même problème pour la fibre qui tarde à être installée dans les villages pour permettre le télétravail.
Ivan Mottet, maire de Saint Martin Vésubie, la priorité c'est de "détruire les maisons qui sont au bord du précipice pour que les gens ne les photographient plus."
Car selon lui, il y a tant de choses à découvrir : des stations de ski, des chemins de randonnées et des paysages insoupçonnés.
"Vallées modèles"
Malgré elles, ces trois vallées sont en train de devenir le laboratoire des collectivités territoriales.
C'est l'un des enseignements de cette concertation post-catastrophe, le futur se (re)-construira avec tous les habitants. L'idée est de dépasser le traumatisme et de faire de cet événement apocalyptique un atout.
A la clé de ces discussions, des projets concrets pour une enveloppe de 50 millions d'euros de l'état et 50 millions d'euros de la part des collectivités locales. Soit un montant total de 100 millions d'euros.
Pour le préfet en charge de cette reconstruction, Xavier Pelletier, c'est la fin du marathon des discussions. Il note une "richesse" dans les propositions, "un engagement de voir ces vallées rayonner."
Même si les pistes et les projets sont clairement listés, selon lui, il reste encore à définir les priorités dans ces futures "vallées modèles".