Un an et demi après a création par un lycéen de Nice, que devient l'application Tous anti-inflation ?

En mai 2023, Siméon Simeonov, alors élève en terminale au lycée catholique Sasserno, à Nice, décide de sortir l’application "Tous anti-inflation". Un an et demi plus tard, que devient sa création ? France 3 Côte d’Azur fait le point.

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Il a 18 ans quand Siméon Siméonov lance l’application Tous anti-inflation, pour faire des économies. Surpris par l’engouement du projet, il est pourtant confronté à un problème. "Je ne m’y attendais pas, et l’application était loin de remplir les standards professionnels de ce genre d’application".

Dans l’objectif de rendre plus professionnelle Tous anti-inflation, Siméon donne tout. "Je me suis battu, j’ai mis en place de la publicité, mais ça ne comblait pas les coûts, se souvient l’élève en école d’ingénieur à Paris. C’était vraiment difficile à entretenir, et malgré les encouragements, je n’étais pas loin d'abandonner. C’est très dur : il y a beaucoup d’enseignes et des nouveaux prix tout le temps."

PingPrice à la rescousse

Mais un peu comme des sauveurs, l’entreprise belge PingPrice arrive à la rescousse en octobre 2023. Eux aussi ont créé une application (en Belgique et aux Pays-Bas) pour scanner et comparer les prix, et économiser de l’argent.

Je les rencontre, et je constate qu’ils ont la même problématique, avec des difficultés à monétiser leur application qui est similaire à la mienne. Das nos échanges, je vois qu’ils ont la même vision que moi,

Siméon Simeonov.

Ils lui proposent alors de fusionner avec PingPrice. "Cela me convenait, car je n’avais plus à tout faire, juste à apporter les modifications à l’algorithme français et gérer une partie commerciale", explique le jeune homme de 19 ans, qui travaille sur l’application durant son temps libre.

Grâce à cette fusion, "Tous anti-inflation continue de vivre, tout en étant plus professionnelle. On a un budget, des investisseurs… C’est plus pro dans cette nouvelle application, mais le concept reste le même", insiste Siméon.

Mais alors, quel est leur nouveau business plan pour que désormais, ça tourne ?

Si avant l’application de Siméon ne stockait aucune donnée, grâce à PingPrice, désormais, il est possible de stocker un historique de prix. "On peut voir l’évolution des produits et c’est une grande richesse." Et c’est avec ces données que le business plan émerge : "ces données sont précieuses et ça intéresserait les marques d’y avoir accès. De connaître, à l’échelle d’un pays, combien sont vendus leurs produits. On leur apporte cet outil-là."

En clair, la vente de ces données leur permet d’avoir un revenu, tout en restant gratuit. Car pour Siméon, rendre l’application payante n’est pas envisageable.

Créer un nouvel indicateur

L’aventure ne s’arrête pas là pour Siméon et les Belges, qui continue de faire évoluer PingPrice. "Le SEO de Belgique se rend compte que les prix fluctuent beaucoup, de 50, 60, 80 % sur une semaine. Donc il nous semble important de faire une sorte d’indicateur promotionnel, pour voir s’il est intéressant d’acheter un produit à un instant T, ou bien s’il vaut mieux attendre un peu si le prix est au-dessus de la moyenne annuelle", explique Siméon.

Depuis quelques mois, Siméon habite seul à Paris et est désormais concerné par le problème des courses et de l’inflation. "Je n’ai pas beaucoup de moyens, donc je sais que ce sont des choses utiles."

Quant à savoir si sa création gonfle ses revenus... "Lors de la fusion, j'ai fait le choix de devenir partenaire à part entière, c'est-à-dire que j'obtiens des pourcentages de l'entreprise et je ne suis pas salarié. Nous ne nous versons pas encore de salaire, car nous privilégions re-investir les bénéfices et payer d'abord les salariés et tous les coûts engendrés, avant de nous verser des dividendes et des primes pour nos actions."

L'inventeur niçois, précise être toujours à la recherche "encore et toujours d'investisseurs, parce que plus, on a d'argent plus vite, on se déploie dans les différents pays"

S’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et que les marques sont encore un petit peu timides, Siméon et les créateurs de PingPrice sont confiants. "La progression est lente, mais elle est là", souligne-t-il en illustrant ses propos : en moins d’un an, PingPrice a dépassé les 100 000 utilisateurs. Une augmentation rapide, surtout en France et en Belgique.

Les appli coup de pouce

Depuis 2022; d'autres étudiants, à Aix-en-Provence ont eux lancé une application offrant des réductions avec des partenaires. Elle vient compléter la carte "Compass" lancée l'an dernier par trois étudiants en école à Marseille. 

Les applications comme To good to go sont aussi parmi les incontournables de la lutte contre le gaspillage et la gestion serrée d'un budget.

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