À 43 ans, une maman infirmière va se lancer dans l'aventure de l'ultra-trail sur la Côte d'Azur UTMB 2024. Dès ce vendredi 4 octobre, une course de 160 kilomètres débutera : c'est le défi d'une vie pour Catherine Tomasoni.
Elle est plus prête que jamais à relever ce défi : parcourir les 165 kilomètres de l’UTMB sur la Côte d’Azur. Cette épreuve d'endurance extrême se déroule sur 48 heures. Cette infirmière de la région niçoise, spécialisée dans le grand âge, compte bien faire la fierté de ses cinq enfants.
Habituée à fouler les sentiers du Mercantour depuis plus de 20 ans, elle est devenue une habituée des dénivelés : corps et mental sont prêts pour cette course folle.
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L'appel du Mercantour
À travers la course en pleine nature, Catherine Tomasi a trouvé une manière de se reconnecter à elle-même. L’arrière-pays niçois est devenu pour elle un véritable havre de paix. Pendant des années, elle y a couru seule, cultivant une forme de solitude apaisante.
Désormais, elle s'entraîne au sein d’un club à Tourrette-Levens. Là, elle y a croisé d'autres passionnés qui comme elle avancent dans la vie au rythme des défis.
Avant de s'attaquer aux 100 miles, Catherine a accumulé de l'expérience en participant à des courses plus courtes, essentielles pour progresser. Son historique dans cette course peut être consulté sur ce site.
"Il faut passer par les petites courses. Chacune donne un lieu différent à connaître, une nouvelle occasion de se surpasser", dit-elle. Chaque parcours devient alors une leçon d’humilité et une opportunité de repousser ses propres limites.
Une aventure intime
Loin de se limiter à la performance sportive, Catherine Tomasi cherche dans la course une quête existentielle.
Quand on commence une course, on a envie de continuer pour connaître les limites de son propre corps.
Catherine Tomasi, passionnée d'ultra-trail
L'ultra-trail est une discipline où l’endurance physique se conjugue avec une gestion minutieuse de l'alimentation et du sommeil.
"Sur les presque 2 jours de course, on dort 30 minutes" souligne-t-elle, rappelant l’importance des microsiestes et des moments de recentrage. Dans cette course, il faut se faire confiance pour ne pas abandonner : sur la course qu'elle va mener, il y a eu 37% d'abandon l'an dernier.
Il peut y avoir une lassitude au bout d'un certain nombre de kilomètres, et c'est là qu'on rencontre des gens qui nous remotivent.
Catherine Tomasi, passionnée d'ultra-trail
L’UTMB représente une épreuve colossale, où la fatigue et la privation de sommeil peuvent parfois mener à des hallucinations. Finir un ultra-trail constitue déjà une victoire en soi, un accomplissement que peu de personnes peuvent revendiquer : "gagner, c’est finir cette course".
Courir ces 165 kilomètres sera pour elle non seulement un défi personnel mais aussi une manière de montrer à ses enfants que rien n'est impossible.
