Face au variant Omicron, la France se retrouve lancée dans une course contre la montre pour contrôler sa propagation sur le territoire. Huit cas "possibles" sont détectés en France. Des vols sont suspendus avec différents pays. On fait le point à l'aéroport de Nice Côte d'Azur.
L'annonce de la découverte du nouveau variant a provoqué un vent de panique mondial et une course à la "protection" des entrées en France notamment.
A l'image de nombreux pays, depuis ce lundi 29 novembre, notre territoire métropolitain est interdit à l'arrivée aux voyageurs en provenance d'Afrique australe. Il s'agit : de l'Afrique du Sud, le Botswana, l'Eswatini, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie et le Zimbabwe.
Si à Nice, les vols vers cette zone du globe ne se font pas, en revanche les mesures vers l'Afrique du Nord sont réelles.
Depuis dimanche ce minuit, les liaisons aériennes à destination et en provenance du Maroc et d'Israël sont suspendues. Seuls des vols spéciaux soumis à autorisation peuvent venir du Maroc.
Le Royaume-Uni annonce que de nouvelles restrictions vont entrer en vigueur à partir de ce mardi 30 novembre. Le Japon va également refermer ses frontières avec tous les pays à partir de ce mercredi 1er décembre.
A l'heure où je vous parle, le programme prévisionnels de vol jusqu’au 2 janvier juste après les fêtes de fin d’année, concerne 18 vols. Des vols en direction d’Israël et 24 vers le Maroc. Des chiffres qui rapportés au trafic prévisionnel représente à peu près 5 % du nombre de mouvements. Donc, ce n’est pas un gros coup dur.
Aymeric Staub, attaché de presse de l'Aéroport Nice Côte d'Azur
Une classification des pays a été définie sur la base des indicateurs sanitaires. Elle est susceptible d’être adaptée selon les évolutions de la situation épidémique.
Le gouvernement tient à jour quotidiennement la classification des pays sur la base des indicateurs sanitaires.
Quid de l'Italie ?
Certaines régions italiennes sont susceptibles de prendre très rapidement de nouvelles mesures. Elles sont à jour sur le site du gouvernement, en français donc.
Voici le point au 29 novembre :
- Pays « verts» : pays et territoires dans lesquels aucune circulation active du virus n’est observée et aucun variant préoccupant n’est recensé. Il s’agit des pays de l’espace européen, auxquels s’ajoutent l'Arabie Saoudite, l'Argentine, l’Australie, le Bahreïn, le Canada, la Corée du Sud, les Émirats Arabes-Unis, Hong-Kong, le Japon, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Nouvelle-Zélande, le Qatar, le Rwanda, le Sénégal, Taïwan, Union des Comores, l'Uruguay, Vanuatu.
- Pays « orange » : pays dans lesquels on observe une circulation active du virus dans des proportions maîtrisées, sans diffusion de variants préoccupants. Il s’agit de tous les pays n’étant pas inclus dans les listes des pays « verts » et « rouges ».
- Pays « rouges » : pays dans lesquels une circulation active du virus est observée avec une présence de variants préoccupants. Il s’agit des pays suivants : Afghanistan, Afrique du Sud, Biélorussie, Botswana, Brésil, Costa-Rica, Cuba, Eswatini, Géorgie, Lesotho, Moldavie, Monténégro, Mozambique, Namibie, Pakistan, Russie, Serbie, Suriname, Turquie, Ukraine et Zimbabwe.
Conséquences économiques à Nice
Et si d'autres Etat suivent la même stratégie à l'avenir, le trafic à l'aéroport risque de replonger.
L'aéroport de Nice Côte d'Azur table toujours sur un retour au trafic d'avant le Covid dès 2024.
On était autour de - 40 % encore par rapport à 2019, mais on s’approchait presque des -30 pour cet hiver. On était plutôt optimiste pour le mois de décembre avec les départs en vacances...
Fabien Paul, responsable opérationnel Lagardère Travel Retail Boutiques "Duty free"
Depuis le début de l'année 2021, l'aéroport redécollait avec une hausse de 2% du nombre de passagers par rapport à 2020.