Dans la corbeille, Doha aurait imposé de nouveaux droits de trafic pour sa compagnie Qatar Airways, dont trois vols hebdomadaires avec Nice. La ligne Nice - Doha avait été fermée en mai 2013 alors qu'elle était rentable. François Hollande a affirmé qu'il n'y avait pas eu de contreparties.
Le contrat de vente de 24 avions de combat Rafale au Qatar a été signé officiellement lundi à Doha en présence du président français François Hollande et de l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Le contrat, d'une valeur de 6,3 milliards d'euros, a été signé par le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier et, pour l'Etat du Qatar, par le général Ahmad al-Malki, qui a supervisé les négociations sur cette acquisition.
Dans la corbeille, Doha aurait imposé de nouveaux droits de trafic pour sa compagnie Qatar Airways, dont trois vols hebdomadaires avec Nice. Selon Le Monde, "L'émirat a eu gain de cause" pour Nice et Lyon.
Ouverte en novembre 2010 puis fermée en mai 2013
Une bonne nouvelle si elle était confirmée pour l'aéroport de la Côte d'Azur (qui n'a pas souhaité réagir aujourd'hui), d'autant qu'il s'agirait d'un retour à Nice. La ligne avec Doha avait été inaugurée en novembre 2010 puis fermée en mai 2013 alors qu'elle semblait rentable. Une polémique a suivi, accusant Aéroport de Paris d'avoir fait pression auprès de la DGAC (Direction générale de l'aviation de l'aviation civile) pour ne pas augmenter les droits de trafic de la compagnie du Qatar. Histoire de concentrer la desserte française sur la capitale. A l'époque, Augustin de Romanet, Pdg d'Aéroports de Paris s'en était défendu.Il a quelques jours, dans une tribune aux Echos, David Lisnard, maire de Cannes, posait "la question de la partialité de l'Etat dans son rôle de régulateur de la desserte aérienne.... Le risque est en effet de voir les aéroports de Nice et de Cannes être annexés comme un hub logistique de délestage de Paris."
Inquiétude à Air France
Mais cette réouverture de ligne inquiète Air France. "En s’installant dans des aéroports régionaux français, les avions qataris risquent de détourner le trafic vers le hub de Doha, au détriment de Paris," explique Le Monde. Selon le quotidien, "quand un avion long courrier est retiré de la flotte, ce sont 300 emplois directs en moins."Les Emirats Arabes Unis, eux aussi intéressés par le Rafale, pourraient avoir les mêmes exigences avec leur compagnie aérienne Eithad.
il n'y a pas eu de "contreparties", affirme Hollande
Le chef de l'Etat a rappelé qu'il y avait "des discussions engagées depuis plusieurs mois, non seulement avec le Qatar mais avec d'autres pays, pour que nos aéroports puissent avoir encore davantage d'offres"."Je pense à l'aéroport de Nice, de Lyon, mais ça n'a pas de rapport avec ce que nous faisons ici. Mais il est assez légitime que nous ayons des discussions, des négociations pour que des lignes aériennes puissent être ouvertes en faveur de pays qui permettent aussi d'acheminer un grand nombre de touristes, et nul doute que les villes de Nice et de Lyon sont particulièrement demandeuses de ce type d'attributions", a ajouté François Hollande.