VERIFICATION. Guêpes, moustiques, méduses et serpents : ces idées reçues et réflexes à avoir

De nombreux conseils et autres recettes de grand-mère circulent sur les réseaux sociaux pour faire face aux bobos de l'été. Mais, ils ne sont pas tous efficaces. France 3 Côte d'Azur vous permet d'y voir plus clair quand vous vous faites piquer ou mordre.

Les vacances d'été sont souvent synonymes de plage, balades, et repos... mais aussi de piqûres de méduses, d'abeilles, ou de moustiques. Des désagréments auxquels il est possible de faire face, si l'on adopte les bons gestes. Car entre les légendes urbaines, les recettes de grand-mères et les conseils trouvés sur les réseaux sociaux, difficile de savoir ce qui est vraiment efficace. France 3 Côte d'Azur a décidé de démêler le vrai du faux sur toutes ces astuces pour faire face aux bobos de l'été.

Le moustique est attiré par certaines personnes : vrai

Mais pas pour les raisons que l'on croit. Si le moustique est davantage attiré par certaines peaux, ce n'est pas parce qu'elles seraient plus "sucrées" que d'autres.

Le moustique est avant tout attiré par le gaz carbonique, le CO2 que l'on exhale. Il aime aussi des substances telles que l'acide lactique ou l'ammoniac, présents dans notre transpiration. De ce côté-là, effectivement, nous ne sommes pas tous égaux.

Le moustique pique davantage à la tombée de la nuit : vrai et vaux

Il existe plus de 3 000 espèces de moustiques. Chacune a ses habitudes. Le moustique du genre Culex, le plus commun en France, s'active effectivement pendant la nuit. Mais le moustique tigre, de type Aedes pique plutôt de jour, et en particulier tôt le matin et fin d'après-midi.

En revanche, il semblerait que tous les moustiques aient un penchant pour les couleurs sombres. Mieux vaut donc s'habiller en clair, cela permet, en plus, de mieux repérer les moustiques.

Il faut approcher une flamme de briquet d'une piqûre d'abeille ou de guêpe : vrai

Evidemment, il faut rester à une distance suffisante pour ne pas ajouter une brûlure à la piqûre ! 
Le venin des abeilles, guêpes et frelons est thermolabile, sensible à la chaleur qui le détruit. Une flamme, ou un sèche-cheveux peut donc aider à limiter la douleur.

Il faut uriner sur une piqûre de vive : faux

La vive est un poisson enfoui dans le sable au bord de l'eau. Sa piqûre n'est pas dangereuse, mais peut être très douloureuse. Uriner dessus n'y changera rien... C'est une idée reçue dont on a du mal à trouver l'origine.

Le plus approprié pour atténuer la douleur est sans doute d'approcher une source de chaleur. Comme celui de l'abeille, le venin de la vive est thermolabile.

Il faut frotter une piqûre de méduse avec du sable : faux

Surtout pas ! Frotter une piqûre de méduse risque de faire éclater les petits morceaux de tentacules qui restent sur la peau et de libérer encore plus de venin urticant.

En revanche, on peut déposer du sable mouillé, ou de la mousse à raser si on en trouve, sur la piqûre, sans frotter, puis racler la zone avec une carte rigide, type carte de crédit.

Une piqûre de frelon est plus grave qu'une piqûre de guêpe : faux

Ce n'est pas parce que le frelon est plus gros que la guêpe que sa piqûre est forcément plus dangereuse.

Pour le frelon, comme pour la guêpe ou l'abeille, il y a deux cas où il faut absolument consulter rapidement un médecin :

  • si la personne piquée est connue comme allergique
  • si elle est atteinte de plusieurs piqûres en même temps.


On parle d'un seuil de 20 piqûres pour les guêpes.

Les nids de frelons ne se trouvent qu’à la campagne : faux

Plus de la moitié des colonies de frelons se trouvent en zone urbaine. L'arrivée du frelon asiatique n'a pas amélioré les choses.

La différence, les frelons asiatiques construisent leur nid en altitude, par exemple dans la cime des arbres, tandis que les frelons européens préfèrent s'installer sous un toit, ou dans un arbre creux.

Le bourdon ne pique pas : faux

Le bourdon n'est pas le mâle de l'abeille, qui, lui, effectivement, est dépourvu de dard. Le bourdon est un insecte à part entière, de la même famille que les abeilles, et à ce titre, il est capable de piquer.

Mais dans la réalité, les bourdons, paisibles, ne le font pratiquement jamais, sauf dans un ultime réflexe de défense, par exemple s’ils sont serrés dans la main.

Il faut sucer une morsure de vipère : faux

Sucer la morsure fait courir un risque d'envenimation de la personne qui le pratique, via sa muqueuse buccale. Inciser n'est guère plus indiqué, on augmente le risque de surinfection.

Mieux vaut simplement laver, désinfecter la plaie et appeler un médecin.

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