Le gouvernement "ne confirme pas" l'abandon d'une taxe supplémentaire sur les billets d'avion. Annoncée depuis des mois, la hausse de "l'écotaxe" sur les billets d'avion serait remplacée par une taxe sur les concessions aéroportuaires... Notamment à Nice !
Suite à la publication dans Les Echos d'un article annonçant que "la hausse de l'écotaxe sur les billets d'avion est finalement abandonnée", le gouvernement "ne confirme pas" cet abandon.
Réponse a été faite à l'AFP par les ministères de l'Économie et des Transports,
"Le gouvernement a renoncé" à ce projet, qui devait "financer le développement du ferroviaire", car "l'exécutif juge que le secteur" aérien "sera déjà mis à contribution par la taxe sur les concessions aéroportuaires", écrivent Les Echos.
"Bercy, qui n'a jamais confirmé une taxe sur les billets d'avion, ne confirme pas l'abandon d'une taxe sur les billets d'avion", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Économie. "Je ne confirme rien", a esquivé de son côté un porte-parole du ministère des Transports.
La taxe sur les concessions aéroportuaires, kesako ?
"Cette taxe sur les concessions aéroportuaires n'était pas dans les tuyaux au départ, mais elle aboutit au final à faire payer le secteur à la même hauteur que ce qui était prévu avec le relèvement de la taxe sur les billets d'avion", avance une source dans les colonnes du quotidien économique.
Cela correspond à une somme globale de 600 millions d’euros. Selon l’exécutif, cette taxe devrait donc être répercutée sur les compagnies aériennes.
Cette autre offensive fiscale reviendrait à viser les quatre principales plateformes régionales :
- les aéroports de Nice,
- Lyon,
- Marseille,
- Toulouse
- et les aéroports parisiens d'ADP.
"L'exécutif s'attend à ce que la taxe" sur les aéroports "soit ensuite répercutée sur les compagnies aériennes", ajoute le journal.
La Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers - FNAM a déjà demandé l'abandon pur et simple de ce nouveau projet de taxe sur les concessions aéroportuaires.
Selon les calculs de la FNAM, lors d'un vol Paris - Nice plus de la moitié du prix du billet est lié à des taxes et des redevances.
Les mesures de taxation annoncées viendront inévitablement encore augmenter l’ensemble des tarifs aériens payés par de nombreux résidents métropolitains ou d’Outre-mer, pour lesquels le recours au transport aérien ne constitue pas un luxe mais bien une nécessité en l’absence durable de modes de transport alternatifs efficaces et accessibles financièrement.
FNAM.
La FNAM se dit prête à étudier "les recours juridiques envisageables contre la mise en œuvre d’un tel dispositif".