Le maire de Nice est sorti de son silence ce 3 février au sujet de l'enquête menée la semaine passée dans sa ville et au-delà. Plusieurs perquisitions s'étaient déroulées le 26 janvier dernier, notamment dans les locaux de la Métropole Nice Côte d'Azur, à la mairie de Nice, ainsi que dans les locaux de la société en charge du projet Iconic, un de ses projets phares.
Alors qu'il menait une conférence de presse sur la polémique liée à la gestion des déchets de la Ville de Nice, Christian Estrosi est sorti du silence au sujet des perquisitions menées il y a quelques jours sur le territoire de la Métropole de Nice Côte d'Azur.
Le jeudi 26 janvier, plusieurs perquisitions se sont déroulées notamment dans les locaux de la Métropole Nice Côte d'Azur, à la mairie de Nice, ainsi que dans les locaux de la société en charge du projet Iconic, à la demande du parquet national financier de Paris.
Au moins trois adjoints au maire de Nice, également conseillers municipaux ont été visés par ces perquisitions.
Ce 3 février, il a fait à Dominique Poulain de France 3 Côte d'Azur venu l'interviewer en priorité sur les déchets ménagers de Nice, une réponse brève, sur le ton quasiment d'une boutade :
Dominique Poulain, journaliste à France 3 : "est-ce que je peux vous demander où en est le dossier des perquisitions ? "
Christian Estrosi, maire de Nice :
"Non ! On ne mélange pas les sujets... Et en plus, on n'en sait rien ! Je ne peux même pas vous répondre, puisque je n'en sais rien... (Rires).
On ne sait pas qui est concerné, sachant que cela s'est passé partout en France, le même jour et que nous attendons avec impatience un retour pour identifier là aussi les raisons qui font qu'on est venu passer l'instant d'une demi- journée, demander des documents qui apparemment ne concernent pas la collectivité."
Sourire amusé du maire, fin de la réponse.
Les enquêteurs cherchent des éléments pouvant prouver des traces d'influence qu'auraient pu avoir ces personnes dans le choix du promoteur, la Compagnie de Phalsbourg, qui a été choisie parmi 17 autres dossiers lors de l'appel à projets réalisé en 2017. Compagnie qui a aussi reçu la visite d'enquêteurs.
Toujours en Côte d'Azur, à Villefranche-sur-Mer, le siège de la société Fondimmo a également été perquisitionné, tout comme le domicile du gérant de cette entreprise dirigée par l'Italien Paolo Celi, comme le rapportent nos confrères de Mediapart. C'est lui qui aurait présenté l'actuel maire de Nice au pape François.
Christian Estrosi n'avait pour l'heure fait aucun commentaire sur ce dossier.