VIDÉO. "On n'arrive pas à contenter tout le monde" : gros succès de la vente au poids de colis non livrés

Des colis à acheter au poids, sans savoir ce qu'ils contiennent, c'est la grande nouveauté que propose une entreprise à Carros dans les Alpes-Maritimes, jusqu'au 2 décembre. Ces ventes fleurissent dans tout le pays à quelques jours de Noël, et jusque dans les Alpes-Maritimes.

Des ventes d'un tout nouveau style sont organisées à Carros, dans les Alpes-Maritimes, par une entreprise spécialisée dans le déstockage de colis. Jamais ouverts, ni déballés, des tonnes de produits attendent un nouvel acquéreur après avoir été délaissés ou oubliés dans des points relais.

L'achat se fait ici à 14 euros le kilogramme, et les règles sont simples : l'acquisition se fait à l'aveugle.

Vous avez le droit de toucher les colis, de les secouer, mais on n'ouvre pas les colis ! C'est important.

Jérémy Martinez, gérant de Destock Colis

En une poignée de jours, à peine, quelque 600 personnes sont déjà venues tenter leur chance. "On a énormément de monde" se réjouit ce jeudi 30 novembre Jérémy Martinez alors que le flot de futurs acheteurs se presse. En une matinée, il affirme avoir écoulé au moins 3 tonnes de produits, "500 personnes attendent toujours à la porte", "on n'arrive pas à contenter tout le monde".

C'est un succès pour l'instigateur de ces ventes qui se déroulent dans la zone artisanale de la Grave, un agent de sécurité est même obligé d'intervenir pour gérer le public l'accès aux colis.

La bonne pioche

À un mois des fêtes de fin d'année et de Noël, les candidats sont nombreux à venir tenter leur chance. Certains sélectionnent des colis lourds et volumineux, d'autres optent pour ce qui s'apparente à des envois de vêtements. À cette forme de loterie, certains rentabilisent rapidement leur achat. Une paire de basket d'une grande américaine à la virgule, pour les uns, c'est environ 200 euros de gagnés. Pour une autre famille de Nice, c'est de l'outillage, avec une visseuse en parfait état de marche.

D'autres clients sont moins chanceux, en tombant sur quelques babioles ou ustensiles sans grande valeur, avec à la clé, quelques dizaines d'euros de manque à gagner, comme a pu le constater une équipe de France 2 sur place cette semaine.

Rachetés à des transporteurs privés

L'essor du e-commerce fait la joie de Jérémy Martinez, le gérant de Destock Colis. Ces tonnes de produits sont rachetées à des transporteurs privés. Leur provenance peut varier, des entrepôts d'Amazon ou de Shein par exemple. 

Ce sont des colis qui n'ont pa sété distribués. Au bout de temps de jour ils appartiennent au logistiqueur. Parce que l'expéditeur ne les a pas récupérés ou ne les veut pas car cela leur coute trop cher, depuis la loi anti gaspillage, ils ne peuvent plus les détruire. On les rachète à la tonne.

Jérémy Martinez, gérant de Destock Colis

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a rendu ces nouvelles pratiques commerciales possibles. C'est ce texte qui a introduit, également, la fin des couvertes jetables en plastique ou la lutte contre l'obsolescence programmée.

Cette manne pourrait être sans fin pour Jérémy Martinez qui compte vendre plus de 7 tonnes de produits en quelques jours à Carros. Chaque année, rien que pour les mois de novembre et décembre, La Poste prend en charge 106 millions de colis, un chiffre en augmentation de 6% par rapport à la même période l'an passé.

Basé à Sauvian, en Occitanie, la société de Jérémy Martinez organise ces ventes dans toute la France. Elle compte bien revenir en Côte d'Azur "en février ou mars", pour organiser de nouvelles ventes dans les Alpes-Maritimes.

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