Actuellement dans les Alpes-maritimes, quatre assistantes sociales travaillent en complémentarité avec les forces de police et de gendarmerie dans les commissariats. L'an dernier, plus de 800 femmes victimes de violence notamment conjugales ont été accueillies par ces coordinatrices.
Au-delà de ce travaille d'accompagnement et d'écoute, ces assistantes sociales aident les victimes dans leurs démarches pour porter plainte. Le gouvernement souhaite de son côté que cette démarche soit facilitée.
Systématiser le dépôt de plainte
Une convention avec la police sur le traitement des mains courantes en matière de violences faites aux femmes sera présentée ce mardi à Paris par Bernard Cazeneuve et ses collègues de la Justice, des Affaires sociales et des Droits des femmes, Christiane Taubira, Marisol Touraine et Pascale Boistard. Le ministre de l'Intérieur dit vouloir "systématiser le dépôt de plainte par les victimes" et ainsi "éviter l'impunité des auteurs"."En 2013, 121 femmes sont décédées, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon", souligne Bernard Cazeneuve, qui veut apporter une "réponse pénale et sociale" à ces violences "inacceptables".
Reportage FELIX Emmanuel, JACQUET Eric et DELANNOY Claire :
Intervenantes : Marylin Peppoloni - Assistante Sociale Commissariat Nice Ouest, Danielle Meatini - Assistante Sociale Commissariat de L'Ariane et Stéphanie Perret de Fligue - Coordinatrice des Zones de Sécurité Prioritaires à Nice.
La violence faite aux femmes en chiffres :
Chaque année, plus de 216.000 femmes sont victimes de violences commises par leur partenaire, selon des chiffres du gouvernement. Parmi ces victimes, seules 16% déposent plainte. En 2013, 121 femmes sont décédées, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon"
En outre, 86.000 femmes rapportent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol et seulement 10% d'entre elles déposent plainte, selon le ministère des Affaires sociales et des Droits des femmes.
Il y a un an, le gouvernement s'était déjà engagé à faire de la lutte contre ce fléau une "priorité".