L'association Les Papillons agit depuis deux ans pour aider les enfants victimes à libérer leur parole. Elle vient d'installer une première boîte aux lettres dans les Alpes-Maritimes, au sein de l'OGC Nice.
Si on n'arrive pas à dire nos problèmes graves à un adulte, parce que les mots ne sortent pas, vous pouvez écrire.
Avec des mots simples, Christel Fievet explique aux petits Aiglons la raison d'être de l'association dont elle est référente dans les Alpes-Maritimes.
Violences physiques, verbales ou sexuelles, comment libérer la parole d'enfants qui en ressentiraient le besoin ? Dans la boîte aux lettres que l'association vient d'installer dans les locaux de l'OGC Nice, chacun pourra déposer ses mots, ou ses maux.
Si avec cette boîte aux lettres on arrive à faire que des enfants nous informent de certaines maltraitances, ce sera la plus belle chose qui pourra arriver.
? Pour aider les #enfants victimes de #maltraitance, l’association “Les Papillons” installe des boîtes aux lettres dans les écoles et les clubs de sport, comme ici à Nice. #Ilsontlasolution #Violences @assopapillons @F3cotedazur ➡️ Ici dans le Loiret ➡️ https://t.co/Kd02Xg29D8 pic.twitter.com/1LkL29JjH7
— France 3 Régions (@F3Regions) March 22, 2021
Avec le joueur Morgan Schneiderlin pour parrain, l'OGC Nice vient de signer un partenariat avec l'association. Le club de football accueille la première boîte aux lettres des Papillons dans les Alpes-Maritimes.
? L'OGC Nice est fier d'annoncer l'officialisation de son partenariat avec @assopapillons, qui lutte contre les maltraitances infantiles ?
— Fonds de Dotation OGC Nice (@fdd_ogcnice) February 5, 2021
➡️@SchneiderlinMo4, nouveau parrain de l'association, a un message à faire passer ?️ ?⚫️
? Toutes les infos : https://t.co/pVzNc6dkhV pic.twitter.com/9O5uKczIG8
Depuis sa création il y a deux ans, l'association Les Papillons s'est implantée en 70 lieux en France, établissements scolaires et clubs sportifs. Son président, Laurent Boyet, est capitaine de police. Il a lui-même été victime d'inceste entre 6 et 9 ans, et entend aujourd'hui lutter contre toutes les formes de violences faites aux mineurs.
Selon les chiffres disponibles sur le site de l'association, 165.000 enfants sont victimes chaque année de viols ou d'agressions sexuelles. Soit deux par classe.
En parallèle, sur l'année 2015, seuls 73.000 cas de maltraitances infantiles (toutes catégories confondues) ont été déclarés, "la partie visible de l'iceberg".
155 témoignages récoltés
Après leur dépôt dans une des boîtes aux lettres de l'association, les témoignages sont lus par une équipe composée de pédopsychiatres, d'assistantes sociales et de policiers. Depuis le début de l'année 2021, en deux mois et demi, 155 témoignages ont ainsi été récoltés. 16 d'entre eux ont donné lieu à l'ouverture d'une information préoccupante et une alerte de Conseil départemental.
L'association a également mis en place une boîte aux lettres virtuelle. En un clic, les enfants qui le souhaitent, et qui n'ont pas accès à une boîte aux lettres physique, peuvent y déposer leur témoignage. Une autre boîte virtuelle est disponible pour les adultes qui souhaiteraient dénoncer des maltraitances infantiles dont ils seraient témoins.
"Nous pouvons tous choisir de fermer les yeux ou bien d'agir..." précise l'association.
Dans la nuit du 15 au 16 mars 2021, l'Assemblée Nationale a voté en première lecture un texte renforçant la protection des mineurs contre les violences sexuelles.