Nouvelle saisie de la gendarmerie des Alpes-Maritimes chez une habitante qui hébergeait une quarantaine de chats

Les gendarmes sont intervenus ce mardi matin dans une maison de Tourrettes-sur-Loup dans les Alpes-Maritimes. Ils ont saisi une dizaine d'animaux hébergés dans des conditions jugées insalubres. Mais il y en aurait beaucoup plus. L'occupante a été placée en garde à vue.

Plusieurs plaintes avaient été déposées par des voisins, après la disparition de chats dans le secteur.

Ce mardi matin, la gendarmerie de Vence dans les Alpes-Maritimes est donc intervenue dans une maison située sur un chemin de campagne du village de Tourrettes-sur-Loup. Sur place, ils ont constaté la présence de nombreux chats dans des conditions jugées insalubres par les membres de l'association qui les accompagnaient.

"La maison était dans un état de grande saleté. Pas de salle de bains. Pas de chambre. Les animaux étaient en plus ou moins mauvais état", confie Carla, salariée du refuge "Les chats de Stella".

Selon ses constatations, les animaux étaient a priori nourris.

Les chats ne paraissaient pas affamés. C'est plutôt de la maltraitance passive.

Carla, salariée du refuge Les chats de Stella.

à France 3 Côte d'Azur

Syndrome de Noé ?

Les gendarmes ont procédé à la saisie de neuf chats. Aucun ne portait de puce électronique permettant de l'identifier. Ils ont donc été confiés au refuge. Un chien a été, lui, pris en charge par la SPACA de Vence.

L'occupante des lieux a été placée en garde à vue à la gendarmerie. Selon Eloisa Patricio, journaliste à France 3 Côte d'Azur, cette dernière a affirmé s'occuper en réalité de "17 chats à l'intérieur, et 25 chats à l'extérieur" de sa maison.

De fait, beaucoup d'animaux, en liberté, n'ont pas pu être capturés ce mardi.

Les investigations permettront peut-être de le déterminer, mais les constatations laissent penser que l'occupante de la maison pourrait être atteinte de ce qu'on appelle le syndrome de Noé.

Il s'agit d'un trouble mental qui conduit à détenir trop d'animaux de compagnie, que l'on ne peut pas héberger, nourrir et soigner correctement. Comme souvent dans ce type de cas, "la dame ne se rendait pas compte qu'elle ne s'occupait pas bien des animaux", fait remarquer Carla, membre du refuge.

Plusieurs cas ont déjà donné lieu à des saisies dans les Alpes-Maritimes. L'un des plus marquants remonte à l'été 2023 à Nice, où plus de 150 chats et chiens déshydratés avaient été découverts dans l'appartement d'un couple.