PHOTOS. Le Parc national du Mercantour accueille des bouquetins de la Vanoise pour assurer la diversité génétique

C'est une opération d'envergure : la capture de bouquetins dans le parc national de la Vanoise, dans le département de la Savoie, puis leur transfert dans les montagnes des Alpes-Maritimes. Voilà qui renforcera la résistance génétique des futurs individus.

Le Capra ibex est un mammifère de la famille des bovidés. Il ressemble à une grosse chèvre mais ses cornes sont plus grandes. C'est un animal de haute montagne que l'on trouve entre 500 et 3.000 mètres d'altitude.

Cette espèce se retrouve dans l'arc alpin, mais elle a failli disparaître au XIX siècle car l'animal était la proie des chasseurs. Elle a été réintroduite voilà un siècle dans l'Argentera, aujourd'hui le Piémont en Italie. Mais ce bouquetin présente "une grande variabilité génétique" ce qui le rend fragile, plus fragile que son homologue savoyard. C'est le résultat des études génétiques effectuées dans le cadre du programme européen transfrontalier Alcotra LEMED IBEX. 

1.200 bouquetins dans l'Argentera-Mercantour

Aujoud'hui, le parc du Mercantour et l'Argentera compte environ 1.200 animaux.

Depuis ce 1er mai dernier, les Alpes du Sud abritent aussi des bouquetins en provenance de la Savoie. Il y en a 19, ils ont été capturés dans le massif de la Vanoise. Ceux-ci présentent un avantage majeur : ils sont en excellente santé, leur résistance résulte d'une grande variabilité génétique. L'opération n'a pas été simple à organiser.

Un transfert de la Vanoise au Mercantour

Le transfert était initialement prévu au printemps 2020, mais il a été reporté d'un an.

Première étape : capturer les bouquetins  (10 femelles et 9 mâles) dans le parc de la Vanoise. Cela s'est passé en avril dernier.

La période est propice car les animaux cherchent de la nourriture sur les pentes bien exposées sur lesquelles la neige a fondu. Les captures ont été réalisées par télé-anesthésie, filet tombant ou cage piège, dispositifs éprouvés depuis de nombreuses années en Savoie.

Les femelles étaient privilégiées car en principe, elles se reproduisent dès le printemps suivant le lâcher.

Vétérinaires, experts, pompiers du SDIS, tout a été fait pour limiter le stress des animaux. Les transport vers le Mercantour s'est effectué en bétaillère la nuit pour permettre un lâcher à l'aube.

Un lâcher à Belvédère, dans les Alpes-Maritimes

Les bouquetins ont été lâchés dans la vallée de la Vésubie sur la commune de Belvédère, au plus près des colonies existantes. Et ils sont repérables : chacun est équipé d'une boucle auriculaire coloré et d'un collier GPS !

Voilà qui permettra d'étudier leurs conditions de vie, de déplacement, et leur intégration dans les colonies existantes.  Pour l'instant, ils découvrent leur nouveau territoire ! La nature fera le reste, et avec la reproduction, le renforcement génétique est à prévoir, de quoi résister aux menaces que sont le changement climatique ou les épidémies.

Suivre le déplacement des bouquetins

Comme les écoliers de Belvédère, si vous souhaitez étudier le parcours des animaux marqués... Suivez ce lien !

Les Maralpins et les Savoyards pourront aussi consulter les positions et déplacements des individus équipés de GPS sur un site internet dédié.

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