Lors de la rentrée solennelle du Tribunal de grande instance de Nice, le procureur Jean-michel Prêtre et le président Marc Jean-Talon ont présenté l'activité de la juridiction chiffres à l'appui. Un constat : le nombre d'affaire poursuivies est en augmentation, mais pas le nombre d'affaires jugées.
Le TGI de Nice a fait sa rentrée solennelle en ce mois de janvier. Ce rendez-vous est traditionnellement le moment où l'activité de la juridiction est présentée. Quelques chiffres pour l'année 2018 :
► Le parquet a été saisi de 56 500 plaintes ( + 9 % par rapport à 2017).
► 3 992 poursuites ont été engagées (+ 10 % par rapport à 2017).
► 3 766 affaires ont été jugées au tribunal correctionnel, soit 5% qu'en 2017.
► Sauf pour les comparutions immédiates, le procès intervient 9 mois après l'infraction.
Un manque de moyens, mais des avancées
Une bonne nouvelle pour Jean-Michel Prêtre, procureur de la République à Nice : le parquet en déficit chronique, revient à l'équilibre. Il comptera dès le mois de juin de prochain deux magistrats supplémentaires, soit 16 personnes au total.
A l'heure des comptes, 13 000 dossiers sont actuellement en attente de traitement.
Parmi les paradoxes de 2018, le nombre d'affaire poursuivies est en augmentation, mais pas le nombre d'affaires jugées par rapport à 2017. La faute à des dossiers complexes, qui nécessitent plusieurs jours d'audience.
Le président du TGI, Marc Jean-Talon, veut désormais que la justice soit rendue dans des délais plus courts, il en fait une priorité pour 2019.
Le budget de la justice représente 0,4% du budget de l'Etat, prisons comprises.