Réchauffement climatique : une bactérie dangereuse pour l’homme étudiée à Monaco

Le réchauffement des eaux de la Méditerranée favorise le développement et la dangerosité de Vibrio parahaemolyticus, une bactérie responsable d'intoxications alimentaires sévères.

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C’est une menace du réchauffement climatique dont on parle peu. Quand la température de l’eau de la Méditerranée va dépasser les 30 degrés, une bactérie pathogène va s’y développer, bien aidée par les déchets plastiques qui y dérivent…

Une équipe de chercheurs du Centre scientifique de Monaco dirigée par Dorota Czerucka travaille sur ce phénomène... et ses conclusions sont préoccupantes.

Mélanie Billaud doctorante au Centre scientifique de Monaco, cultive la bactérie Vibrio parahaemolyticus en laboratoire.

Isolée puis placée en incubateur pour qu’elle se multiplie, la culture est ensuite observée au microscope pour vérifier qu’elle est bien vivante. A l’écran, on voit s’animer ce petits organismes pathogènes, de la taille d’un dixième de cheveu mais capable de provoquer chez l’homme des intoxications alimentaires sévères…

Elle peut contaminer les fruits de mer, les crustacées, tout ce qui est organisme filtreur. Du coup si on ingère ces fruits de mer peu ou pas cuits, ou même de l’eau de mer, on peut être contaminés.

Mélanie Billaud, doctorante au Centre scientifique de Monaco

Première découverte : les températures élevées activent chez la bactérie un mécanisme lui permettant de se fixer plus efficacement aux débris qu’elle croise. Et en Méditerranée elle a l’embarras du choix dans les milliers de tonnes de déchets plastiques qui s’y trouvent.

"Toxine qui s’attaque au système sanguin"

Une fois fixée, la bactérie dérive avec le courant, et prolifère rapidement. Et ce n'est pas tout : "dans une eau chaude, la bactérie exprime fortement l’hémolysine, une toxine qui s’attaque au système sanguin en ciblant les globules rouges."

En rendant ces bactéries plus nombreuses et plus agressives, le réchauffement crée une nouvelle menace pour la santé humaine. Une raison de plus de lutter contre le dérèglement climatique... et la prolifération des déchets plastiques en mer.

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