Elle s’appelle méthiothépine et elle va peut-être contribuer à améliorer l’efficacité des chimiothérapies. C’est en tout cas ce que croit une équipe de l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Université Nice Sophia Antipolis).
Les chercheurs ont constaté que la méthiothépine est capable d’inhiber la protéine Patched qui elle joue un rôle de résistance à la chimiothérapie. Comment ? En expulsant certains principes actifs des chimiothérapies hors des cellules cancéreuses. Le rejet de ces substances toxiques permet à terme à la tumeur de survivre au traitement.
Après avoir montré que Patched contribuait activement à la résistance à la doxorubicine, un des médicaments utilisés en chimiothérapie, les chercheurs ont démontré qu’associer la méthiothépine à la doxorubicine permettait d’élimer plus efficacement les tumeurs.
Enfin, leurs travaux montrent que l'association des deux molécules n'augmente pas la quantité de doxorubicine dans le cœur des souris étudiées, un point important car ce composé est connu pour sa cardiotoxicité.
Ces résultats feront la couverture du numéro de l'International Journal of Cancer publié le 1er juillet 2018.
L' Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire : rôle et mission
L’IPMC, unité mixte de recherche entre le CNRS et l’Université Nice Sophia Antipolis, comprend 18 équipes de recherche en pharmacologie, neurosciences, biologie cellulaire et moléculaire, génomique et physiologie, dont les problématiques vont des molécules à leurs implications dans les grandes fonctions de l’organisme.
Les molécules étudiées sont souvent impliquées dans des pathologies humaines : en précisant leurs fonctionnements et dysfonctionnements, l’IPMC participe à la mise en place ou à l’évaluation de nouveaux traitements contre des maladies graves, telles que cancer, épilepsie, maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson)... Fondé par le Pr Michel Lazdunski, l’Institut est dirigé depuis 2004 par le Dr Pascal Barbry.