35 emplois vont être supprimés à Toulouse et Sophia Antipolis au sein de Spot Image, filiale d'Astrium (groupe EADS), qui vend des images de la Terre prises par les satellites Spot et des services associés, a-t-on appris de source syndicale.
Le site de la technopole de Sophia Antipolis sera le plus durement touché puisque 16 emplois sur une cinquantaine vont disparaître. A Toulouse, 19 postes sur environ 300 sont condamnés, a indiqué au nom de la coordination syndicale Nathalie Dupin de Saint Cyr, déléguée CFDT.Des propositions de reclassement seront faites au sein du groupe, a-t-elle ajouté.
Mme Dupin de Saint Cyr a admis que Spot Images, créée au début des années 80 à Toulouse, sortait de quelques années délicates. Spot Image a dû digérer la prise de contrôle par Astrium qui a racheté en 2008 les parts du Centre national d'études spatiales (CNES) pour devenir majoritaire à 81%; elle a payé le prix de réorganisations successives, mais aussi des retards de lancement de satellites, retards auxquels la société était étrangère, a-t-elle déclaré.
"Les perspectives à venir sont meilleures, tous les satellites sont opérationnels, l'activité redémarre", a-t-elle indiqué, mais la direction veut donner des gages aux actionnaires selon elle.
Les syndicats se sont battus pour obtenir des mesures d'accompagnement plus favorables aux salariés, a-t-elle affirmé, mais "c'est quand même dingue qu'on n'arrive jamais à trouver de l'argent pour les salariés (alors qu'on) trouve de l'argent pour les actionnaires".
Spot Image, qui s'appuie sur un réseau de filiales et de bureaux dans le monde et qui a une délégation de service public, vend ses images et produits par exemple à de grandes institutions ou des bureaux d'études qui ont besoin d'informations sur les ressources et les activités humaines de la planète.