Tous les hélicoptères civils qui participent aux missions d'urgence dans les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya seraient cloués au sol depuis 13 heures ce mercredi 7 octobre en raison de la visite du président de la République.
Ils sont scandalisés. Des personnels de compagnies d'hélicoptères civils et des syndicats dénoncent la fermeture de l'espace aérien des vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya pour cause de la visite du président Emmanuel Macron, ce mercredi dans les Alpes-Maritimes.
Dans un post Facebook partagé des centaines de fois, la "CGT Enedis 06" dénonce "la promenade de Macron (qui) met à l'arrêt les opérations de réalimentation en électricité. Ce dernier qui se dit être en soutien aux sinistrés ferait mieux de laisser le service public de l'électricité faire son travail. Nous (Enedis) avons prévu de réalimenter 2.000 foyers cet après-midi."
⚠ La promenade de #Macron met à l'arrêt les opérations de réalimentation en électricité d' #Enedis !
Publiée par CGT Energie06 sur Mercredi 7 octobre 2020
Les compagnies et leurs pilotes ont appris la mauvaise nouvelle vers 9h30, quand l'ordre est tombé sur les ondes : "tout le monde doit être posé au sol à 13 heures". Il s'agirait d'un arrêté préfectoral interdisant les vols pour l'après-midi.
Sollicitée par France 3 Côte d'Azur, la préfecture des Alpes-Maritimes n'a pas répondu.
"Il a fallu rapatrier tout le monde à la mi-journée"
"On peut comprendre que le trafic aérien puisse être contrôlé ou stoppé lors d'une visite présidentielle, mais pas durant toute l'après-midi et dans toutes les vallées !" explique un intervenant au sein du dispositif civil.Ils auraient pu nous demander de poser les appareils une heure. Là, il a fallu rapatrier tout le monde à la mi-journée. Ils ne se rendent pas compte de l'aide que ces vols apportent.
Depuis samedi, une quinzaine d'hélicoptères civils sont mobilisés pour des missions de service public dans les vallées sinistrées.
Affrétés par Enedis, la régie de l'eau, les services des routes, ils acheminement des canalisations d'eau, des câbles hautes tensions, des groupes électrogènes et des dizaines de techniciens qui s'affairent à rétablir les réseaux.